Le Maroc l'a bien compris, il faut qu'il parvienne à l'autonomie énergétique. Un impératif qui, selon Oxford Business Group (OBG), trouve déjà une réponse dans les investissements et les aides au financement entrepris par le Royaume. En effet, en deux mois le pays est parvenu à obtenir une enveloppe de 3,4 milliards de dollars auprès d'investisseurs étrangers afin de financer d'ambitieux projets énergétiques. À noter que le Maroc vise, à travers ces projets, à la fois à satisfaire sa propre demande croissante en électricité et à exporter, à long terme, des énergies renouvelables excédentaires vers l'Europe. Dans ce sillage, OBG relève que les accords les plus récents, signés avec des investisseurs sud-coréens, français, japonais et chinois, permettront au Maroc de financer la construction d'une centrale solaire et de deux centrales thermiques au cours des cinq prochaines années. À ce titre, l'Agence américaine pour l'information sur l'énergie révèle que la production énergétique du Maroc, qui s'établit actuellement à 22.250 GW, augmentera de quelque 2.000 MW et près de 300 MW proviendront de sources d'énergies renouvelables. En gros, ces investissements de taille ont pour objectif de donner un coup de fouet à la production énergétique du Maroc à long terme et à réduire la dépendance du Royaume aux importations, qui se révèlent coûteuses et représentaient près de 17% de la consommation intérieure en 2013. En effet, les besoins nationaux en électricité augmentent en moyenne d'environ 7% par an et le Maroc dépend des importations espagnoles et algériennes. Les nombreux projets industriels à grande envergure en cours devraient accroître encore plus rapidement les besoins durant les prochaines années. Ainsi, les investissements du Royaume dans de nouvelles initiatives énergétiques s'avèrent cruciaux pour son développement et la réduction de sa facture énergétique.