Le ministère chargé des Marocains résidant à l'étranger et des affaires de la migration, en partenariat avec le ministère d'Etat chargé des droits de l'Homme et avec le soutien de l'Office de l'ONU contre la drogue et le crime, a organisé, mercredi, à Rabat une journée d'étude consacrée au cadre institutionnel concernant la lutte contre la traite d'êtres humains et la protection des victimes, comme c'est stipulé dans la loi 27 14. Lors de son allocution à l'occasion, le ministre délégué auprès du ministre des affaires étrangères chargé des MRE et des affaires de la migration, Abdelkrim Benatiq, fait savoir que «le Maroc n'est pas à l'abri du phénomène de traite d'êtres humains avec la hausse du nombre des migrants qui constituent la cible de bandes criminelles». Et le ministre d'ajouter que «la position géographique du Royaume l'expose à ce genre de pratique qui menace la société et que le phénomène en question figure parmi les actes criminels les plus dangereux qui planent sur la dignité et les droits humains». D'après M. Benatiq, il s'agit d' une nouvelle forme d'esclavage moderne qui frappe la stabilité des pays en exploitant la pauvreté, le besoin et le décalage économique ainsi que la propagation de la corruption et le manque des mécanismes de protection. Il est à rappeler que l'organisation de cette rencontre a eu lieu à l'issue de l'adoption de la loi 27 14 relative à la lutte contre la traite d'êtres humains, et en préparation à la mise en place d'un cadre institutionnel et organisationnel.