Les différents naufrages d'embarcations de fortune dans le détroit de Gibraltar ont coûté la vie, de janvier à fin octobre de l'année en cours, à 34 personnes. Durant les dix premiers mois de l'année en cours, les différents naufrages d'embarcations de fortune dans le détroit de Gibraltar ont coûté la vie à trente-quatre clandestins, a indiqué samedi dernier l'association des droits de l'Homme en Andalousie. Selon cette association, treize immigrés clandestins ont trouvé la mort le 8 août dernier au large de Tarifa, seize autres au large de Barbate et cinq ont été trouvés morts, le mois dernier, par asphyxie à l'intérieur d'un conteneur au port d'Algésiras. La lutte contre l'immigration clandestine est toujours d'actualité. Chaque semaine connaît des arrestations des candidats, issus notamment des pays subsahariens, sans parler de ceux qui réussissent à traverser à leurs risques et périls vers l'autre rive. Là aussi, le combat contre le fléau continue. Ainsi, depuis janvier dernier, la garde civile espagnole a arrêté 56.348 sans papiers, dont 6.000 qui voulaient débarquer clandestinement dans les côtes espagnoles et 3.000 qui déambulaient le long des routes, a indiqué récemment le ministère espagnol de l'Intérieur. Durant l'année en cours, 117 personnes ont péri dans les naufrages recensés dans le Sud de l'Europe et 152 autres portées disparues, a noté l'ONG humanitaire. Au cours de l'année 2001, quelque 120 personnes s'étaient noyées dans la tentative d'atteindre clandestinement les côtes espagnoles, contre 230 en 2000 et 66 en 1999, rappelle la même source. Le défenseur du peuple d'Andalousie estime qu'entre 1991 et 1998, entre 1.000 et 1.500 personnes ont trouvé la mort à cause de l'immigration clandestine. Il faut dire la question de l'immigration clandestine devrait être abordée dans un cadre de coopération entre les autorités marocaines et ses homologues espagnoles. Mais ces dernières ont toujours manœuvré dans tous les sens en renvoyant la balle dans le camp du Maroc.