Suite au différend opposant le Raja de Casablanca à la CAF au sujet du flocage d'un sponsor concurrent sur les maillots du club en Ligue des champions, Ali Sbaï, directeur de Golden Goal Management, réagit. Tout d'abord permettez-moi de vous féliciter pour la qualité de vos articles inspirés ainsi que pour vos analyses pertinentes qui se distinguent nettement de la médiocrité ambiante et la partialité qui sévissent au sein de notre presse sportive en général. En lecteur assidu et fidèle de votre rubrique "Hors jeu", je voudrais attirer votre attention sur le contenu de votre article paru sous le titre "Les risques de l'amateurisme" et préciser que le grand club du Raja de Casablanca s'est doté depuis quelques semaines d'un prestataire, la société "TSM", chargé d'intermédiation en marketing et annoncé d'ailleurs en grande pompe lors de deux conférences de presse. Dans ce sens, je me demande à qui incombe la responsabilité d'une telle bourde ? A un dirigeant irresponsable ou mal informé ou plutôt à l'intermédiaire mandaté et habilité à générer de nouveaux sponsors ainsi qu'à commercialiser les espaces publicitaires ( flocage de maillot dans ce cas précis ) pour le club. La CAF autorisait exceptionnellement cette année aux deux clubs finalistes, le flocage d'un seul sponsor sur un segment commercial non concurrentiel avec les sponsors officiels de l'événement "CAF Champions league" (courrier adressé à la FRMF et publié la semaine dernière dans la page sportive d'un autre quotidien) or le Raja s'est permis de violer doublement cette décision émanant de l'instance dirigeante de la compétition car non seulement le logo affiché sur le maillot était une erreur flagrante et grave (car conflictuel avec le sponsor officiel de la CAF) mais le logo d'un deuxième sponsor figurait également sur le maillot ! Enfin, cette polémique, qui je l'espère ne sera pas trop préjudiciable au plan financier au grand club du Raja cher à tous les Marocains et au plan moral, à la crédibilité de nos instances dirigeantes déjà bien mal en point, aura servi une fois encore de mettre à nu les disfonctionnements au sein de notre politique de gestion du sport où la multiplicité des intervenants conduit toujours à la dissolution des responsabilités et à un amateurisme flagrant. • Ali Sbaï
