Des actions prioritaires ont été lancées par la SOREC (Société royale d'encouragement du cheval), chargée de mettre en place la stratégie du cheval du ministère de l'Agriculture. Le Parc d'exposition d'El Jadida sera livré en mars 2015. Plusieurs projets sont menés de front afin de développer la filière équine au Maroc. Des actions prioritaires ont été lancées par la SOREC (Société royale d'encouragement du cheval), chargée de mettre en place la Stratégie du cheval du ministère de l'Agriculture. Le dernier projet en date est un cahier des charges en cours d'élaboration pour la promotion du tourisme équestre. Celui-ci aura d'ailleurs fait l'objet d'un débat, lors d'un colloque au cours de la 7e édition du Salon du cheval d'El Jadida, qui a eu lieu en octobre dernier. «Ces activités (autour du cheval, ainsi que le tourisme) existent déjà au Maroc, mais nous souhaitons aujourd'hui les développer avec la Fédération royale marocaine des sports équestres, en s'affiliant à la Fédération internationale du tourisme équestre», souligne Omar Skalli, DG de la SOREC. L'objectif est de réglementer cette activité qui permettrait de générer de nouvelles ressources et de favoriser la création de nouveaux emplois, de sorte à être en ligne avec la stratégie de la filière dévoilée par le ministre de l'Agriculture, en marge du Salon du cheval de 2011. Les 3 axes majeurs de la stratégie, à l'horizon 2020, sont les sports équestres, les courses et la tbourida. L'ambition est aussi de développer de nouvelles activités présentant un certain potentiel, à l'instar, notamment, de la randonnée équestre. La stratégie commence à porter ses fruits puisque «pour la première fois, 6 cavaliers marocains ont participé aux Jeux équestres mondiaux de Caen en France, dans les disciplines de saut d'obstacles, de dressage et de reining (discipline de compétition d'équitation western). J'espère qualifier plus de participants marocains dans 4 ans, aux jeux équestres mondiaux au Québec, et obtenir des résultats probants», ajoute Skalli. Le cheval Barbe, «star» de la filière, était aussi présent à Caen. Il s'est produit lors d'un spectacle, en ouverture des Jeux équestres mondiaux. «C'était une grande occasion de lancer le label «Cheval marocain», de sorte à relier le Barbe au Maroc, même s'il existe également en Algérie et en Tunisie, puisque c'est un cheval maghrébin» En matière de tbourida ou de fantasia, une grande amélioration a été constatée au Maroc, avec une augmentation de plus de 40% des troupes ayant participé cette année aux concours régionaux et nationaux. L'élevage, les infrastructures et la formation sont des axes transversaux constituant des piliers importants pour les 3 axes métiers (sports équestres, courses et tbourida). Actuellement, les travaux d'une clinique du cheval ont été entamés, et celle-ci sera prête en 2015. L'infrastructure, qui sera aux normes internationales, prendra place au sein de l'Institut agronomique Hassan II de Rabat. «Ce sera un CHU vétérinaire, avec des internes qui seront spécialement formés pour soigner les chevaux». Par ailleurs, l'Institut national du cheval Moulay El Hassan forme aux métiers du cheval. Il a été construit et est géré par l'OFPPT pour former jusqu'à 200 personnes, par promotion, dans les différents métiers du cheval. D'autre part, des infrastructures sont en cours de construction, à l'instar du haras d'El Jadida, de celui de Meknès et du centre d'entraînement de Bouznika. Les prochaines infrastructures concernent l'hippodrome de Rabat et celui de Bouskoura. «Il ne faut pas oublier -même si on en parle moins- les stations de monte». Actuellement, 40 stations de monte sont opérationnelles au Maroc dans des villages, notamment à Tnine Chtouka (région El Jadida), où la station de monte a été entièrement refaite. Le modèle architectural sera le même pour les 40 stations du Maroc. Mais la réalisation d'envergure sera certainement le Parc d'exposition d'El Jadida. La livraison de celui-ci est prévue pour mars 2015. «C'est un projet de grande envergure avec une superficie de 30.000 m² couverts, sur 50 ha». L'objectif premier est d'accueillir la prochaine édition du Salon du cheval 2015, la huitième du reste. Ce parc d'exposition polyvalent devait accueillir d'autres activités et salons. La gestion de ce parc sera confiée à un spécialiste dans le domaine, choisi au terme d'un appel d'offres international.