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Hassan Alaoui Kacimi,le ténor !
Publié dans Finances news le 25 - 12 - 2008

Il est, sans exagération, l’une des plus belles plumes du Maroc. Hassan Alaoui Kacimi, le directeur délégué de la publication Le Matin compte, rien qu’au Maroc, plus de 33 ans de carrière journalistique au sein du même groupe, Maroc Soir. En 2006, il devient le seul journaliste francophone étranger à être décoré de la légion d’honneur, sur recommandation de Jacques Chirac.
Homme élégant sur tous les plans (fond, forme et surtout élégance du verbe), Hassan Alaoui est né à Azrou, près d’Ifrane où il suivit toute sa scolarité, entre autres, au Collège berbère devenu Lycée Tariq Ibn Ziad.
Son enfance est marquée par ces week-ends passés dans un monastère construit en 1930 par une communauté de religieux français qui accueillaient les jeunes et mettaient à leur disposition leur bibliothèque.
La particularité de ce monastère est qu’il accueillait chaque été des sessions de réflexion et, une fois, Hassan Alaoui, encore élève, assistera à une session où il rencontrera deux personnes qui le marqueront à jamais. On est en 1964. Hubert Beuve-Mery, le fondateur du journal Le Monde, et Jean La Couture, journaliste, sont venus sur invitation de Georges Hourdin animer cette session de réflexion. Il n’en a pas fallu plus pour que Hassan Alaoui tombe amoureux de ce métier qu’est le journalisme. Depuis, et très jeune, il se met à lire Le Monde et va jusqu’à apprendre par cœur les éditos du journal. Dans sa tête, le choix de carrière était tracé.
Quatre ans plus tard, soit en 1968, il part en France et effectue un passage à Paris pour rendre visite à André Fontaine à la rédaction du Monde. À l’époque, Paris bouillonne, mais Hassan choisit d’y rester deux ans avant de partir à Lille pour passer le concours d’accès à l’Ecole de Journalisme de cette ville.
N’étant pas boursier, Hassan Alaoui a dû batailler pour financer ses études, malgré un programme de formation chargé qui allie la théorie et la pratique. Et c’est ainsi qu’il a appris la contrainte de l’exercice journalistique au quotidien. De même que la formation était ponctuée de stages pratiques que Hassan avait choisi de passer à la rédaction du Monde.
Une fois sa thèse soutenue, il rejoint le service international du journal Le Monde. Une autre grande école où il a suivi de grands évènements comme la déposition du Président Nixon ou encore la guerre du Kippour … Hassan Alaoui ne se contentait pas de suivre, mais lisait beaucoup de livres sur les relations internationales, la guerre froide, les relations entre les USA et l’ex-URSS… «Et par ricochet, je m’intéressais à tout ce qui avait un rapport avec l’Afrique».
Lors de ce deuxième passage à Paris, Hassan Alaoui va investir son temps à suivre une formation à l’Ecole des Hautes Etudes en Sciences Sociales, donnant ainsi libre cours à sa passion pour la philosophie et les sciences sociales. Sa thèse, il la travaillera sous la direction de Jacques Berg himself. Et durant cette même formation, Hassan Alaoui côtoiera Michel Foucault, qu’il connaîtra personnellement. «Il m’a ouvert la voie de la lecture critique des choses. Le livre est devenu depuis mon sanctuaire, une thérapie quotidienne pour moi». Grand dévoreur de livres, Hassan Alaoui a une lecture moyenne de 2 à 3 livres par semaine !
En 1975, alors que le Maroc prépare la Marche Verte, plusieurs émissaires marocains sont envoyés un peu partout dans le monde pour expliquer le sens de la revendication marocaine de son intégrité territoriale. À Paris, c’est Moulay Ahmed Alaoui qui vient exposer la démarche marocaine. «Un collègue du Monde m’a demandé de le rejoindre à dîner alors qu’il était en compagnie de My Ahmed Alaoui; c’est là que je l’avais rencontré et il m’a proposé de revenir avec lui au Maroc».
La même année, en 1975, Hassan Alaoui quitte Le monde pour rejoindre le Groupe Maroc Soir en tant que rédacteur en chef. «J’ai beaucoup appris de My Ahmed Alaoui qui prônait un journalisme militant et engagé. Il était notre conscience. Il ne faisait pas de concession avec lui-même alors qu’il était généreux avec tout le monde !».
Maniant le verbe, Hassan Alaoui, malgré sa longue expérience, reconnaît, en toute modestie, qu’il lui arrive d’avoir le trac, la peur de la page blanche quand il est amené à écrire sur des choses sensibles. A l’image de ces grands artistes qui ont ce trac salutaire avant de monter sur scène ? «La rédaction journalistique est un exercice, un travail où il n’y a pas de mystère. Je suis en constante formation; je fais le plan de mon article à la main, je lance un premier jet sur ordinateur puis je reviens vers ma feuille, je lis et relis au moins trois fois mon article avant de le signer».
Un travail solitaire et douloureux, que Hasan Alaoui démarre tôt le matin. Et il est tout le temps interrompu dans son bureau. «Mon défaut est que je ne sais jamais dire non ! Et ça me piège, puisque je me retrouve à recevoir des cas sociaux, à répondre aux sollicitations des gens…».
Hassan Alaoui dispose qu’une qualité que devrait avoir tout journaliste dans l’âme : la pudeur, cette modestie qui oblige le journaliste à ne pas imposer son état d’âme aux lecteurs. Et pourtant, il a côtoyé les plus grands dans différents domaines ! Il pourrait se poser en donneur de leçon, mais se l’interdit. «Malheureusement, lire certains journaux est décapitant, quand on voit l’absence d’événements et toutes ces prises de position, l’amalgame entre les genres journalistiques …». Révoltant pour ce journaliste qui voit que tout journaliste doit avoir une conscience intellectuelle que lui impose son rôle d’historien de l’immédiat. Et non pas s’ériger en moralisateur. «Il n’existe point de grands journalistes mais que de grands journaux, il faut bien se le rappeler». Eh oui !
Par contre, il a ce devoir de donner l’info en la plaçant dans son contexte et en procédant a une mise en perspective des évènements ! Mais n’allez pas croire qu’il fait sa grosse tête, bien au contraire. Dans les conférences, il salue le petit avant le grand. Sourire aux lèvres, il a toujours le bon mot … «J’aurais aimé donner plus au groupe. Parce qu’entre moi et Le Matin c’est une histoire d’amour, c’est ma raison d’être, ma vie !».
Mais, le journalisme ne l’a pas accaparé totalement, car, quelque part, le titille l’envie d’écrire philosophique. C’est même l’un des projets de Hassan Alaoui, mais il en garde jalousement le secret !


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