* Au début de l'année 2010, les investisseurs émiratis ont contracté leurs investissements au Maroc de manière considérable (-74,4%), suivis des Saoudiens (- 47,8%). * Globalement, les IDE ont enregistré une baisse de 36,2% au cours des cinq premiers mois de 2010, comparativement à la même période de l'année précédente. Lurant les années de crise financière internationale, les IDE n'ont pas été au rendez-vous. L'affaire des subprimes déclenchée aux Etats-Unis en 2008 a eu des répercussions négatives sur l'ensemble des économies. Cette crise a entraîné dans son sillage une réduction des dépenses d'investissement de bon nombre d'entreprises internationales. En 2009, les entrées relatives aux IDE ont chuté de 37%, comparativement à 2008, passant d'une année à l'autre de 1,7 billion de dollars à un peu plus de 1,13 billions. Ce recul intervient après une diminution de 16% observée en 2008. Sur le plan national, les statistiques des cinq premiers mois de l'année en cours dévoilées par le CMC ne sont guère reluisantes. Elles font état d'une baisse, par rapport à l'année dernière de l'ordre de 36,2%, soit l'équivalent de 3,6 Mds de DH. Cette mauvaise performance résulte du fait que des investisseurs étrangers ont sensiblement réduit leurs dépenses en IDE au Maroc. Les derniers chiffres publiés indiquent que les investisseurs émiratis ont contracté leurs investissements au Maroc de manière considérable (-74,4%) suivis des Saoudiens (-47,8%). Aussi, les Espagnols et les Français, considérés comme principaux investisseurs au Maroc, n'ont pas manifesté un intérêt particulier au cours des cinq premiers mois de l'année en cours. Ils ont réduit le volume des capitaux destinés au Maroc d'une année à l'autre de 28,8% et 35,7% respectivement. Le Koweit, par contre, a investi massivement au cours de cette période en passant de 115 MDH en 2009 à 3 Mds de DH en 2010. Cette hausse est due à la prise de participation dans le capital de Wana de 2,2 Mds de DH. Les conjoncturistes ont tiré également la sonnette d'alarme concernant les activités de l'immobilier et du tourisme qui, généralement, absorbent une grande partie des capitaux étrangers. Les retraits constatés dans ces deux secteurs ont été respectivement de 36% et de 40%. Ces baisses se sont traduites par un recul de leurs contributions dans le total du volume investi par les étrangers dans l'économie marocaine. En revanche, les IDE dédiés au secteur bancaire, à l'industrie et à l'activité des télécommunications, ont vu croître leurs parts pour se situer respectivement à 19,5%, au lieu de 17,7% et 11,4% au lieu de 6,4%, et 14,4% au lieu de moins de 1%. Les analystes sont unanimes à attribuer cette baisse prononcée des IDE à l'effet de la crise économique. Ils prétendent aussi que cette situation pourrait se poursuivre en 2011, mais avec une intensité moins prononcée en raison de la reprise escomptée.