Caractérisés par une conjoncture atone, due à la baisse sensible des prix et à la stagnation du marché pétrolier, les résultats financiers de la Samir ont enregistré une baisse en 2001 par rapport à l'exercice précédent. La poursuite de son plan de développement se précise de plus en plus, avec à la clef un nouvel organigramme. Dans un environnement pétrolier international déprimé, les principaux indicateurs du raffineur national pour l'exercice 2001 n'ont pas fait exception. Son chiffre d'affaires pour l'exercice 2001 s'est établi à 18,21 milliards de dirhams, en baisse de 3,2 % par rapport à l'année précédente. “Cette réduction trouve son origine dans l'évolution à la baisse des produits pétroliers durant l'exercice”, souligne Abderrahmane Saâïdi, directeur général de la Samir. La conséquence s'est directement répercutée sur le profit net, qui est de 410 millions de dirhams, contre 1.049 millions de dirhams en 2000. Ce résultat s'explique aussi par les quantités écoulées sur le marché local qui sont restées stables, comparées à la consommation de l'année 2000. L'écoulement du fuel continue, pour sa part, à enregistrer une baisse fulgurante, en raison de l'intérêt de l'ONE pour le charbon. Les gaz connaissent la même situation. Quant aux stocks, outre leur variation, le résultat de l'exercice 2001 a été sensiblement affecté par la méthode d'évaluation des stocks de pétrole brut à la fin de l'exercice. La société a, en effet, décidé d'adopter une approche prudente pour l'évaluation de son stock final, en évaluant ce dernier à un prix plus proche des cours en vigueur à la fin de l'exercice. Compte tenu des provisions afférentes au stock, l'application de cette méthode a entraîné une diminution du bénéfice net de la société à hauteur de 68 millions de dirhams. Ce bénéfice, selon les responsables de la Samir, aurait été de 478 millions de dirhams si la société n'avait pas changé de méthode d'évaluation de stock. L'une des principales conclusions du conseil d'administration de la Samir a été de distribuer 40 dirhams de dividendes au lieu de 45, comme c'était au cours de l'exercice 2000. Cette décision vise à compenser les pertes que la plupart des petits porteurs ont subies durant la longue crise boursière qu'a connue la place casablancaise. Par ailleurs, concernant les charges d'exploitation, il est à signaler qu'elles s'élèvent à 17,678 milliards de dirhams, en augmentation de 2,5 % par rapport à l'exercice précédent, dont 16,601 milliards représentent les achats de marchandises et le coût de revient des ventes. Pour ce qui est du résultat d'exploitation, l'exercice 2001 s'est soldé par un résultat d'exploitation de 1,006 milliard de dirhams, contre 2,089 milliards en 2000 et 1,074 une année plus tôt. Ceci étant dit, la Samir se lance dans la mise en œuvre d'un plan stratégique dont l'objectif affiché est de s'assurer une plus grande visibilité et une meilleure maîtrise de l'avenir. C'est dans ce contexte de mutation qu'un nouvel organigramme vient d'être mis en place chez le raffineur national. Cette organisation s'est déjà concrétisée. Elle se traduit, notamment, par la création d'une nouvelle DGA Raffinage, confiée à Ulf Jansson, expert en matière d'évaluation, de planning et d'optimisation du management des raffineries. Par ailleurs, les principes directeurs de cette nouvelle méthode de gestion découlent des conceptions de la société pour le long terme, le court terme, la contribution clients, les expertises et les contrôles supports. Enfin, le comité de direction au sein de cet organigramme est composé du DG et de trois DGA.