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Pour une identité nationale plurielle
Publié dans La Gazette du Maroc le 25 - 07 - 2005


Images et imaginaires berbères
Le colloque international organisé par un collectif d'associations franco-marocaines, à Grenoble, a permis d'échanger des points de vue sur un certain nombre d'expériences dont la société marocaine a été le théâtre, ces dernières années. Les concepts d'identité nationale " plurielle et harmonieuse " et de " berbérité bien tempérée " ont tenté de faire admettre le consensus nécessaire à l'intégration des identités nationale, régionales et ethniques.
Le professeur juriste Michel Rousset, chargé de la délicate besogne de tirer les conclusions du colloque en se ralliant le maximum de partisans possibles a mis en relief le fait que la permanence de l'identité est de rigueur quels que soient le temps et l'espace. " A bien y réfléchir, il s'agit en effet de faire en sorte que, malgré l'éloignement dans l'espace et le temps, il soit possible de maintenir, voire de développer un lien solide entre le Maroc des origines, c'est-à-dire d'un territoire autant matériel que spirituel et culturel et les valeurs d'une société bien vivante et qu'exprime partiellement mais réellement le village berbère ". En mesurant le chemin parcouru depuis la politique de division coloniale qui était conduite par le dessein de contenir les ethnies culturelles et linguistes dans des sortes de " réserves " à l'instar des Amérindiens en Amérique.
Une culture vivante et intégrée
Le professeur Amina Aouchar-Ihraï, directrice de l'Institut supérieur de la recherche scientifique, estime qu'aujourd'hui " la renaissance du mouvement amazigh ne menace plus l'unité nationale et peut constituer un moyen de lutte contre l'idéologie nationaliste et intégriste. La modernisation de la culture amazigh dépend sans doute du soutien de l'Etat mais surtout des Imazighen eux-mêmes qui doivent éviter le maximalisme ".
Il faut reconnaître que le Maroc a, comme particularité, cette caractéristique séculaire que la monarchie a toujours su s'appuyer sur les tribus berbères qui formaient le gros des troupes de la résistance contre les conquêtes et de la lutte anti-coloniale que le dahir berbère de 1930 n'a jamais pu réussir à diviser l'unité identitaire, culturelle et multi-éthnique de la nation. Les sociétés berbère et arabe ont su vivre en bonne intelligence, les deux langues et cultures étant mutuellement reconnues. L'avènement de l'IRCAM, les journaux télévisés et émissions en berbère et l'enseignement de l'amazigh dans le système éducatif sont autant d'acquis supplémentaires aptes à cimenter davantage l'union sacrée et pérenne de toutes les composantes intrinsèques du Royaume. Et la tenue du premier Congrès mondial Amazigh à Nador vient encore certifier la volonté des pouvoirs publics de notre pays d'aller encore plus en avant dans la promotion des droits culturels et sociaux des Marocains berbères.
A la différence de notre voisin algérien où la Kabylie, bastion impénétrable du temps de la colonisation française, vit en affrontement direct et quasi-généralisé avec l'Etat peu enclin à promouvoir leur intégration identitaire et gestionnaire. Sur ce dernier point, le ton est monté d'un cran encore, récemment, après la dissolution par le président Bouteflika de toutes les assemblées représentatives locales en Kabylie.
Au Maroc, le monde berbère est une " culture vivante et dynamique " qui repose sur une société civile et des acteurs politiques dont les revendications démocratiques multiplient les ouvertures du système. Et puis, ne cherchons pas les problèmes là où il n'y en a guère. La mère du Roi est d'origine berbère, le Premier ministre est Soussi, certains ministres sont Rifains ainsi que des officiers supérieurs des FAR et dans le corps de la gendarmerie royale ou de la sûreté nationale. Des députés, des conseillers, des élus locaux, des leaders associatifs, des patrons d'entreprises…C'est dire, et la liste est encore longue, que dans notre pays les berbères intègres et patriotes sont étroitement associés aux affaires de la nation. Et le théorème de circonstance doit convaincre tout un chacun : " la berbérité est une composante historique, légitime, massivement représentée, incontournable et intégrée du Royaume du Maroc ".
Les intervenants au colloque international de Grenoble ont mis en garde contre la tentation d'idées réductrices : " défendre l'identité berbère, ce n'est pas s'accrocher à une société figée, ce n'est pas non plus la relégation au musée des arts populaires aussi honorables qu'en soit le projet. C'est accepter les exigences d'une ouverture sur la vie et sur la société globale, sans exclusive ". Ce que s'attacha à relever Belkacem Lounès, président du Congrès mondial Amazigh en demandant à ce que " l'apprentissage de l'amazigh doit également figurer dans les enseignements au Maroc dès l'école primaire, ce qui semble inscrit dans la politique de l'IRCAM et de l'Education nationale ".
D'autres orateurs, à l'instar de Houcine Bahcine considèrent que " la réalité culturelle berbère s'exprime dans des techniques et un art autant graphique qu'oral, celui du conte ". Tout comme les professeurs Mohamed Alayan et Lahbib Zenkouar qui ont souligné qu'il " est essentiel de ne pas figer la langue sous prétexte de conservatisme. Il faut la faire évoluer pour assurer une protection vivifiante du patrimoine berbère en créant un code international de l'alphabet amazigh permettant un enseignement à distance et une diffusion de la culture qu'elle sous-tend ".


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