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La nouvelle dream team de Mezouar
Publié dans Les ECO le 03 - 06 - 2010

Il la tient, enfin, sa dream team tant attendue. Le ministre de l'Economie et des finances, Salaheddine Mezouar, vient d'annoncer la liste de ceux qui sont désormais appelés à devenir les nouveaux hommes forts de son département. «Hommes forts», c'est à voir..., car la liste de ces 10 hauts responsables inclut une femme. Il s'agit en l'occurrence de Faouzia Zaaboul, promue directrice du Trésor et des finances extérieures. Une première dans l'histoire de cette division. L'approche genre prônée depuis toujours par les Finances est, enfin, portée aux plus hautes sphères de la hiérarchie. Et on n'en est pas à cette bonne note près. L'adhésion est palpable dans le milieu des affaires.
Impressions
Mais c'est surtout dans les couloirs du ministère que l'on se réjouit le plus. «Le résultat est quasi parfait», s'enthousiasme un cadre des Finances. Plus que le résultat, c'est le moyen qui est bien choisi, de l'avis des observateurs. Mezouar a fait fonctionner l'ascenseur social, puisque plusieurs profils parmi les promus ont, jusqu'à maintenant, évolué dans l'ombre. Mais plus que cela, le ministre a habilement recouru à la promotion interne. Par cette démarche, il fait d'une pierre... plusieurs coups. D'abord, il fédère ses troupes, la promotion interne agissant comme catalyseur sur la motivation. Il suscite, par la même occasion, l'adhésion de fait, puisque «c'est bien connu, la compétence ne suffit pas pour se faire adouber aux Finances», rappelle un haut cadre de l'institution. Enfin, «Mezouar gagne du temps et s'épargne bien des tracas, puisque les nouveaux arrivants connaissent les rouages de la maison et pourront se mettre directement au travail». Tous ces bons points, le ministre des Finances peut s'en attribuer tout le mérite, puisqu'il a été le seul architecte de ce mouvement de nominations.
Stratégie
«Quelques consultations ont été nécessaires, des choix à confirmer, mais le ministre a tout mené, personnellement, de bout en bout», confie un proche. C'est ce qui explique, d'ailleurs, que rien n'ait filtré avant l'annonce officielle. Il faut dire aussi que Mezouar devait bien siffler la fin de la récréation. En effet, le département des Finances sort considérablement affaibli de ces dernières années. Ce n'est pas que les directeurs intérimaires désignés aux postes vacants aient démérité, mais «des erreurs de casting, des guerres intestines, et des rumeurs répétées, ont terni le blason du ministère», regrette une source interne au département. À présent, «avec la nouvelle équipe, c'est toute la machine qui s'apprête à se remettre en branle», espère-t-on en interne... en attendant une deuxième vague de nominations qui devrait intervenir d'ici la fin de l'année. Coup de projecteur à présent sur la nouvelle garde rapprochée du ministre.
Abdellatif Zaghnoun
Directeur général des impôts
La nouvelle fonction de Abdellatif Zaghnoun n'est pas aisée. Il prend la tête d'une direction générale des Impôts (DGI) en proie à une baisse préoccupante des recettes fiscales, ce qui n'est pas sans mettre les finances publiques sous haute pression. Certes, ayant occupé jusqu'à maintenant le poste de directeur des Douanes et des impôts indirects, le responsable reste dans la matière fiscale. Mais, il faut aussi compter avec le fait que Zaghnoun a la lourde tâche de succéder à un charismatique Noureddine Bensouda, qui a fortement marqué la DGI en plus d'une décennie d'efforts de réforme. «Pour sûr, on n'aura pas droit à un deuxième Bensouda dans l'immédiat», commente-t-on, d'emblée, aux Finances. «Mais ce n'est qu'une question de temps avant que Zaghnoun ne trouve ses repères», argumente le proche entourage du responsable. Car le nouveau patron du fisc ne manque pas de qualités : rigueur, écoute et honnêteté font de lui l'homme de la situation pour prendre les rênes d'une administration qui n'a rien d'une simple machine administrative.
Zouhair Chorfi
Directeur de l'administration des douanes et impôts indirects
Ni wali de Bank Al-Maghrib, ni patron du fisc, l'attachant Zouhair Chorfi est nommé au poste de directeur de l'administration des douances et impôts indirects. Les mauvaises langues peuvent jaser, cette affectation correspond bel et bien à une promotion pour l'ex-directeur du Trésor et des finances publiques: «Son nouveau poste équivaut hiérarchiquement au rang de secrétaire d'Etat», rappelle-t-on aux Finances. Oui, mais pourquoi lui, sachant qu'il a bâti l'essentiel de sa carrière loin des Douanes, au Trésor ? «On n'a pas besoin de passer par un poste frontière pour prendre la tête de la direction des Douanes», illustre-t-on au ministère des Finances. La vraie portée stratégique des Douanes est de réguler les exportations et importations nationales, pour cela le profil le plus indiqué pour en prendre la direction est celui qui est au fait de la situation des échanges extérieurs. Et «le fait est que, à la tête du Trésor, Chorfi avait un œil sur tout», confie un membre de son entourage. Y compris sur la conjoncture que le Trésor scrute de très près, et plus spécifiquement sur le commerce extérieur.
Faouzia Zaaboul
Directeur du Trésor et des finances extérieures
C'est bien simple. Faouzia Zaaboul, tout le monde en dit du bien... y compris ceux qui briguaient son poste. La nouvelle directrice du Trésor et des finances extérieures fait l'unanimité par ses qualités. «Elle est juste, et qualité plus rare, elle accepte de déléguer», dévoile un de ses proches collaborateurs. C‘est que la responsable a pu acquérir un savoir managérial probant en occupant jusqu'à maintenant la fonction de directrice adjointe chargée de la dette intérieure. Ce qui la qualifie pour créer une dynamique de travail positive autour d'elle. «Elle connaît les limites de ses collaborateurs et ne leur demandera jamais de faire plus qu'ils n'en peuvent», témoigne un membre de son entourage. Ne pas en déduire pour autant qu'elle ferme les yeux sur les déviations, car «Zaaboul sait taper du poing sur la table quand il le faut», assure un haut cadre du Trésor. Tout porte donc à croire que la seule femme de la dream team Mezouar va réussir sa mission... Elle a en tout cas la confiance inconditionnelle de ses pairs.
Samir Tazi
Directeur des établissements publics et de la privatisation
Le nouveau directeur de la DEPP, Samir Tazi, est «un bosseur infatigable». L'expression revient plusieurs fois dans la bouche de son proche entourage. On y rappelle aussi que «cet acharnement à la tâche aurait dû lui valoir il y a bien longtemps une promotion à la direction du budget» (dont il a été débarqué pour prendre la tête de la Depp). C'est une belle revanche qu'il décroche aujourd'hui quoiqu'il dise, dans l' intimité, quitter le Budget à regret. Cette page tournée, la nouvelle affectation de Tazi s'apparente à un simple changement d'équipe. «Le temps de faire la connaissance avec ses nouveaux collaborateurs et il sera pleinement opérationnel», confie un proche. En officiant au Budget, Tazi a pu approfondir sa connaissance des établissements dont il a aujourd'hui la charge.
Benyoussef Saboni
inspecteur général des Finances
C'est la surprise de Mezouar. Le ministre a pris tout le monde de court en nommant Benyoussef Saboni, inspecteur général des Finances. «L'interessé lui-même ne s'y attendait pas», confie son entourage. C'est que cette promotion a constitué également une entorse à la règle. En temps normal, l'inspecteur général des finances est désigné parmi les directeurs de la division. Mais en l'absence de candidats (en majorité proches de la retraite) c'est un directeur adjoint qui a été nommé. Il faut dire que le nouveau responsable cumule de l'ancienneté au sein de l'inspection. Quoi qu'il en soit, sa tâche s'annonce ardue. Il aura principalement la charge de redynamiser l'IGF, qui a beaucoup perdu de sa superbe ces deux dernières années, depuis que sa sœur ennemie, la Cour des comptes, accapare les projecteurs.
Omar Faraj
Directeur des Domaines de l'Etat
Omar Faraj a beau avancé dans l'ombre, les fruits de son travail sont manifestes pour ses pairs. Le créneau du nouveau directeur des domaines de l'Etat : pas de discours que du concret. Sur son mode opératoire, un collaborateur informe : «il arrête des objectifs et il fait tout pour s'y tenir». Son défi aujourd'hui : recenser le patrimoine de l'Etat Maroc qui se donne des faux airs d'entreprise... Rien que ça.
Hamid Chaibi
Directeur des affaires administratives et générales
Son nouveau poste, Hamid Chaibi, c'est comme s'il y était déjà. «Sa nouvelle affectation aux affaires administratives et générales consistera pour lui en tout et pour tout à changer de bureau», s'amuse un collaborateur. C'est dire qu'iI sera opérationnel dès le jour de sa nomination. La masse salariale de l'Etat n'a pour lui aucun secret, de même que les rouages de l'administration des affaires générales, qu'il a pu étudier en détail depuis son ancien poste de directeur adjoint du Budget.
Jawad Hamri
Directeur de l'Office des changes
De toutes les nouvelles nominations, celle de Jawad Hamri est sans doute la plus originale. «En pratique le nouveau directeur de l'Office des changes a été engagé pour supprimer son poste et liquider à terme l'organisme dont il prend les rênes», rappelle un haut fonctionnaire des Finances. En effet, l'Office négocie un tournant décisif qui s'opère sur le fond d'un remodelage total du régime de change du Maroc. De fait, les dossiers épineux ne manqueront pas pour Hamri. L'homme qui bénéficie de la confiance de Mezouar, bénéficie aussi de celle de ses pairs pour s'acquitter de sa tâche. «Il est intelligent, respectueux et vif d'esprit», disent-ils.
Mohamed Alaoui Abdellaoui
Directeur de la caisse marocaine des Retraites
Il n'est pas exclu que Mohamed Alaoui Abdellaoui ait été promu directeur de la Caisse marocaine de retraites par la force de ses seules qualités humaines. Qualifié par son entourage d'humble et de posé, Alaoui jouit d'une solide réputation. Cela dit, son background professionnel aussi lui fait honneur. Il a occupé le poste de directeur adjoint à la Caisse interprofessionnelle marocaine de retraites (CIMR) à partir de 2004 pendant un peu moins d'une année. Juste après il répond à l'appel de CDG Capital Gestion où il officie en tant que directeur général.
Mohamed Kemmou
Agent judiciaire du Royaume
Au niveau de l'agence judiciaire du Royaume, le ministre de l'Economie et des finances, Salaheddine Mezouar n'a fait qu'officialiser Mohamed Kemmou au poste de directeur, puisque ce dernier dirigeait déjà cette agence par intérim. Que dire de ce responsable? Peu de choses... Plus par manque d'informations qu'autre chose. Car Kemmou, qui joue le rôle de l'inconnu du bataillon, semble cultiver le secret, ce qui fait que son parcours est très peu médiatisé.


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