Pendant des semaines, il a été question du capital immatériel du Maroc. En effet, depuis le discours du trône, les Marocains continuent de se poser deux questions majeures que le roi avait évoquées. La répartition de la richesse du pays et son capital immatériel. Nous allons nous intéresser au second puisque la conjoncture s'y prête. Ainsi, on a eu droit à des explications sur ce mode ou concept du capital immatériel et «Les ECO» avait même interviewé en exclusivité le directeur de l'IRES, qui s'était étalé sur les principes de ce capital jamais évoqué avant le discours royal. Mais au-delà des thèses qu'on peut développer pour le comprendre, force est de constater que certaines analyses sont tombées dans l'exagération du potentiel immatériel du pays. C'est pourquoi, le recensement général, qui a démarré hier est une aubaine pour dresser une situation qui s'approche de la réalité et nous éviterait des appréciations démesurées ! Des questions qui apparaissent banales telles que le raccordement du monde rural aux réseaux d'eau et d'électricité, le niveau moyen d'enseignement, la qualité de vie, l'équipement des ménages...peuvent être des indicateurs de richesse non palpables ou non monnayables qui font pourtant partie de ce fameux capital immatériel, avec d'autres données. Ce recensement est donc aussi attendu sur ce terrain qui dépasse les strictes statistiques de la démographie, comme l'a bien expliqué le haut-commissaire au Plan. Un autre rendez-vous important pour l'avenir du pays à bien saisir !