Les dossiers chauds qui font l'actualité ont résolument marqué le dernier discours du Trône, traditionnellement consacré au bilan de l'année. Le roi Mohammed VI a expliqué d'emblée que l'heure n'est pas au satisfecit, au moment où des millions de Marocains sont vulnérables et où d'autres souffrent des dysfonctionnements des services publics. Sans surprise, l'éducation est une nouvelle fois au sommet de l'intérêt royal. Le gouvernement semble dépassé par ce dossier, et c'est à Omar Azziman, chargé de mettre sur les rails une réforme efficace et pérenne, de s'activer pour débloquer ce dossier, véritable point noir dans le tableau des acquis du royaume. L'on a souvent appelé à cela: les MRE devraient enfin jouir de leurs pleins droits, et le souverain a donné ses instructions pour les intégrer dans les institutions de l'Etat et préserver leur dignité dans les consulats du royaume. D'ailleurs, les consuls ont eu droit à un véritable coup de gueule, à ce niveau. L'autre dossier crucial qui pourrait potentiellement hypothéquer l'avenir du royaume est le projet de régionalisation avancée. Une thématique qui tombe à point nommé, puisque les élections qui se dérouleront dans un mois sont sensées faire émerger une élite locale à même d'assurer une gouvernance réussissant la transition vers ladite régionalisation. Les partis seront-ils à la hauteur, suite à ce message, à la veille de cette première échéance du genre depuis l'avènement de la nouvelle Constitution? Rien n'est moins sûr, au regard de la qualité des débats qui prévaut et de la course effrénée aux candidats plutôt nantis que porteurs de projets !