La résolution 2285 a donné libre cours aux analystes et observateurs et chacun décrypte la moitié du verre plein ou vide selon les positions et appréhensions des uns et des autres. En tout cas, au-delà du fonds de cette résolution, la semaine passée a été riche en enseignements pour la diplomatie marocaine. C'était l'occasion de situer chacun sans ambiguïté aucune. Désormais, on peut clairement différencier alliés stratégiques et amis de circonstance. Et l'adage qui dit : «Dieu, protégez-moi de mes amis, mes ennemis je m'en charge», trouve toute sa profondeur dans la position américaine pour le moins surprenante. Il y a quelques jours, le souverain déclarait : «La situation est grave, surtout au regard de la confusion patente dans les prises de position et du double langage dans l'expression de l'amitié et de l'alliance, parallèlement aux tentatives de coups de poignards dans le dos». À présent, nous savons pertinemment quel est le pays concerné par les propos du souverain et désormais nous savons quels sont les pays sur lesquels nous pouvons compter. Il y a quelques jours, le Maroc a gagné la confiance des principaux pays arabes. Les pays du CCG et l'Egypte affichent clairement leur ralliement à la marocanité du Sahara au grand dam d'Alger. En Europe, la France et l'Espagne ont pesé lourdement pour corriger une proposition hostile aux relents d'un coup de poignard dans le dos ! En Afrique, nos amis du Sénégal ont encore une fois été décisifs en faveur de la cause nationale. À présent, il y a lieu de bien travailler les relations avec la Russie et la Chine et surtout solidifier le front national par plus d'acquis démocratiques.