Quel bonheur ! Tout d'abord pour les joueurs de ce petit club, ses supporters qui n'en croyaient pas leurs yeux, son entraîneur, Claudio Ranieri, qui pleurait de voir enfin son immense expertise reconnue. Quel bonheur pour tous les supporters neutres du monde entier, qui voient en la consécration de cette belle équipe de Leicester une rupture avec le modèle qui prévaut, depuis deux ou trois décennies, qui veut que la performance soit tributaire en grande partie des finances ! Quand on oppose à des modèles des contre-modèles soutenant d'autres stratégies, d'autres valeurs et d'autres croyances, tout un espoir renaît et d'autres alternatives deviennent possibles. C'est alors tout un football moderne qui devient différent car ne répondant pas forcément à un seul schéma. La victoire de Leicester permet à d'autres équipes européennes et pas seulement de rêver elles aussi de titres sans pour autant être des mastodontes des finances, pourvus de capitaux et/ou d'influence. Pour cela, il faudrait, à l'image du football anglais, repenser le management neutre des structures, un arbitrage impartial et ne cédant à aucun lobbying de quelque nature que ce soit, et surtout des équipes concurrentes compétitives à souhait ; le match livré par Chelsea contre Tottenham en est la parfaite illustration, contrairement à chez nous, où des équipes moyennes semblent lever le pied dès lors que leur maintien est assuré, faussant ainsi complètement le championnat ! Leicester championne, c'est tout le football anglais qui en sort grandi, surtout que durant la même saison, Aston Villa, l'un des 12 clubs qui ont créé le 1er championnat de l'histoire du football en 1888, tombe en deuxième division, sans faire de vagues ! À bon entendeur, salut ! Iconoclaste un jour, iconoclaste toujours... Oussama Benabdallah, Enfant de la télé Cette adresse e-mail est protégée contre les robots spammeurs. Vous devez activer le JavaScript pour la visualiser.