Une expression à prendre au sens propre du terme, à son premier degré, là où le vent était réellement bon, dans le sens où il fait du bien à l'esprit. Le vent d'Essaouira avait un arrière-goût de Vienne ce week-end du 28 avril. La ville accueillait son Printemps des Alizés, festival de musique de chambre, qui a fait honneur à l'Ecole viennoise cette année. Un rendez-vous de qualité, digne de la culture et de ses promesses, de ses messages. Des musiciens de renom, des concerts de qualité, des prestations à couper le souffle de grands professionnels et des surprises de jeunes talents. Défiler dans les rues et avoir des solistes qui jouent dans les allées d'Essaouira, s'éterniser à Dar Souiri pour profiter des matinées enfants ou des concerts intimistes, avoir des extraits d'Opéra en acoustique pour le plaisir des yeux et des oreilles ou encore profiter de la magie des grands concerts le soir, à la salle omnisport. Les journées sont ponctuées de musique, de rencontres, d'échanges. Le festival est à prendre au sens littéral du mot, c'est une fête qui vous ouvre les bras. Le Printemps des Alizés est une pause agréable dans la saison des festivals. Il permet de faire le point, de remettre les pendules à l'heure et de revenir à l'essentiel. Au classique, à ses valeurs, à sa rigueur, à sa beauté. Tout musicien commence par le classique pour renforcer sa base, toute éducation musicale part de là...de Mozart, de Bethov', de Brahms, de Vienne. Là où Essaouira nous emmène chaque année, au gré de ses Alizés.