Le plus grand souci des directeurs financiers marocains est d'assurer une gestion optimale de la trésorerie. Il en va de la pérennité de leur entreprise. Pour ce faire, ils ont à leur disposition, certes, de nombreux outils et des produits financiers plus ou moins adaptés, mais ils se heurtent aussi à un sérieux problème de délai de paiement. Le problème des délais moyens de paiement continue de s'aggraver au Maroc et ce, malgré la mise en place, par les pouvoir publics, d'un certain nombre de mesures pour les réguler. À l'évidence, les entreprises marocaines ont de plus en plus de mal à sortir de l'argent, davantage quand ces dernières opèrent sur des secteurs sensibles qui sont aujourd'hui en difficulté. Cela signifie, en premier lieu, que leurs fournisseurs devront passer des provisions sur les créances client, déduction opérée de leur résultat en cas de perte sèche. Ces derniers doivent faire face à des charges conséquentes et récurrentes (masse salariale) et se retrouvent eux-mêmes dans la difficulté de rembourser leurs propres fournisseurs. C'est un cercle vicieux! En cas de problème de trésorerie, ces entreprises sont amenées à accroître leur endettement bancaire. Les charges financières augmentent en conséquence. Cette situation met en péril leur pérennité et celle des emplois dont elles sont responsables. La question des délais de paiement peut donc avoir des répercussions désastreuses. Il est temps de réfléchir à une manière de garantir l'effet palpable et durable des textes !