Le dernier classement de Doing Business tombe à point nommé. Il vient nous rappeler, vus d'un œil externe et expert, les efforts déployés par le Maroc durant les cinq dernières années. Des années qui coïncident avec le premier mandat du cabinet Benkirane, et qui se clôturent sur la note d'une honorable ascension de 25 rangs sur l'échelle mondiale du climat des affaires. En interne, nous avons la gâchette facile quand il s'agit de critiquer et bien plus, dénigrer, mais dès lors qu'il s'agit de constater ce que l'on réalise de bien, rien ! Normal, a-t-on jamais vu quelqu'un jubiler lorsqu'un train arrive à l'heure ? Or, il ne s'agit ni de plébisciter ni de céder à l'optimisme démesuré ou intéressé. Il est juste question, pour une fois, d'admettre une performance lorsqu'elle est évidente, de motiver les départements qui font bien leur boulot et d'essayer de tirer vers le haut ceux qui traînent les pieds. Et dans cette deuxième catégorie, les abonnés sont bien nombreux ! C'est pourquoi, ce classement est aussi une réponse aux investisseurs marocains récalcitrants pour lesquels les conditions opportunes ne sont pas réunies pour placer des projets structurants. Doing Business vient de donner raison aux géants qui ont fait confiance à notre pays, comme Boeing récemment et d'autres qui s'apprêtent à en faire autant. Que faut-il de plus aux investisseurs marocains qui ne cessent de se plaindre et réclamer chaque fois plus ou encore ceux qui ont brandi l'argument facile de la «crise dans l'industrie» pour s'orienter vers d'autres horizons ? Pourtant, il est bien connu que les Marocains font confiance aux classements internationaux de renom, notamment à celui de Doing Business. Nos chers investisseurs admettront-ils enfin que les choses bougent, et même qu'elles ont déjà bien bougé ? Merci en tout cas à Doing Business de nous donner les éléments pour que s'opère enfin ce déclic !