Parce que le sport n'est plus seulement un simple jeu (mais aussi un business), il fallait remettre de l'ordre dans le football marocain. Un sport qui génère de l'argent, dont des fonds publics, mais qui dépense à tort et à travers, notamment des sommes qu'il n'a pas. En d'autres termes, le management amateur se croit tout permis, en l'absence de véritables juridictions dissuasives, y compris couler un club et "se tirer" comme si de rien n'était. C'est pourquoi le passage du statut d'association à celui de société anonyme s'avère être plus qu'une nécessité: une question de survie. La FRMF a travaillé sur ce projet depuis des années avec plusieurs ajournements, dans l'attente que les clubs s'y préparent au mieux. Or, les dirigeants des clubs, submergés du fait d'une gestion au jour le jour, n'ont jamais pris ce projet au sérieux. Sauf que le délai fixé par la FRMF, au 31 décembre 2017, semble relever de l'ultimatum pour les récalcitrants par principe ou par ignorance car il y a même, au sein de grands clubs d'élite, des responsables qui ignorent cette date fatidique, quand d'autres sous-estiment l'ampleur des démarches à entreprendre pour se constituer en SA, dès le 1er janvier 2018. Un délai limite et qui devrait pousser les clubs à entamer le travail dès aujourd'hui. Assainir, embellir et mettre à niveau le club pour le rendre «vendable» n'est pas une mince affaire. Or, quand le président d'un club déclare ouvertement ne pas pouvoir s'y conformer, sans entamer aucune démarche, et ajouter que s'il est contraint de le faire, «ce ne sera que pour la forme», il y a de quoi s'inquiéter! Plus que jamais la FRMF doit être intransigeante concernant les lois en vigueur.