La lessive Omo fait parler d'elle. La deuxième édition de la campagne de lutte contre les taches vient ainsi d'être lancée. Basée sur la «liberté de se salir», cette nouvelle campagne vise particulièrement à sensibiliser les mères au développement de leurs enfants. Et pour mettre l'accent sur ce principe d'accompagnement de l'enfant, Omo offre des bourses pouvant atteindre 50.000 DH qui permettront aux familles gagnantes de soutenir l'éducation et le bien-être général de leurs enfants. L'année dernière, 11 bourses totalisant un montant de 500.000 DH avaient ainsi été remportées. Et comme l'année précédente, une caravane estampillée Omo ira de villes en villages pour distribuer échantillons et cadeaux pour les enfants. Néanmoins, derrière la marque de lessive Omo se cache surtout la multinationale hollando-britannique Unilever. Détentrice d'un catalogue impressionnant de 400 marques à travers le monde, Unilever figure en effet parmi les multinationales les plus puissantes au monde. Boissons et glaces (Ben&Jerry's, Carte d'Or, Lipton, etc...), produits d'entretien de la maison (Cajoline, Omo, Skip, etc...), produits de soin de la personne (Dove, Sunsilk, Simple, etc...) et produits alimentaires (Knorr, Amora, Maille, Plantafin, etc...), font ainsi partie du rayon d'Unilever. Pas étonnant donc que 170 milliards de produits Unilever s'écoulent chaque année dans le monde et qu'un consommateur lambda utilise un produit Unilever 2,5 fois par jour. 46,5 milliards d'euros en 2011 Présent dans plus de 100 pays, Unilever figure régulièrement au top 3 des groupes mondiaux en produits de consommation courante et le premier producteur de glaces et de thé au monde. En 2011, le chiffre d'affaires du groupe s'est élevé à 46,5 milliards d'euros. Aujourd'hui, la majorité du business d'Unilever est réalisé dans les pays émergents, et notamment en Inde. Au dernier classement Forbes des entreprises les plus innovantes, publié la semaine dernière, il ne faut donc pas s'étonner de trouver Hindustan Unilever (Inde - soins d'hygiène) classée 12e alors qu'Unilever NV (Pays-Bas - branche alimentaire du groupe Unilever) n'est classée que 61e. «Notre business model a été construit sur une présence partout dans le monde», explique James Todd, président d'Unilever Maghreb. Présente au Maroc depuis plus de 50 ans, Unilever Maghreb distribue 18 marques parmi lesquelles Omo, Skip, Signal, Dove, Axe, Rexona, Lux, Clear, Knorr, Alsa ou encore Maïzena. Le mois dernier, le savon anti-bactérien Lifeboy, créé en 1896, a été introduit sur le marché marocain le mois dernier. De la même façon, Unilever Maghreb a mis au point le dentifrice Signal Miswak spécialement dédié au marché marocain. «D'un côté, nous amenons au Maroc l'innovation mondiale mise au point par Unilever et de l'autre, nous mettons au point des produits spécialement pour le Maroc. Mes collègues égyptiens sont d'ailleurs intéressés par le dentifrice Signal Miswak», s'enthousiasme James Todd. Une usine à Aïn Sebâa s'occupe par ailleurs de fabriquer la lessive Omo, les bouillons Knorr, ainsi que les marques Alsa et Maïzena. Les produits qui en sont issus sont à la fois destinés au marché local et à l'export vers l'Afrique. Très discret sur les chiffres, Unilever Maghreb estime toutefois détenir le leadership sur les dentifrices et les lessives. «Le Maroc possède un environnement concurrentiel important. Cela est difficile avec notamment une concentration de multinationales. Mais cette compétition nous force à innover. Cependant, je suis également admiratif devant les fantastiques marques locales présentes sur le marché», conclut James Todd. «Tout va bien pour nous au Maroc et dans le reste de l'Afrique» : James Todd,Président d'Unilever Maghreb. Les Echos quotidien : Quelle est votre position actuelle au Maroc ? James Todd : Unilever est présent au Maroc depuis plus de 50 ans. Nous sommes donc une entreprise établie depuis longtemps. Bien sûr, nous faisons face à de nouveaux challenges du fait que l'économie marocaine soit «au ralenti». Mais nous essayons toujours de rendre la vie de nos consommateurs plus facile à vivre, même d'un point de vue financier. C'est là que nos marques de tous les jours jouent leur rôle, notamment grâce aux petits formats. Je suis ravi de vous dire que nous gagnons des parts de marché. Donc tout va bien pour nous au Maroc et dans le reste de l'Afrique. Quelle différence faites-vous entre le Maroc et le reste de la région Maghreb ? Nous sommes présents dans l'ensemble de la région du Maghreb. Nous avons notamment des usines en Algérie et en Tunisie. Bien entendu, la situation diffère en fonction des catégories de produits que nous y vendons et du pays. Nous rencontrons la croissance dans tout le Maghreb et je pense que cela est dû au fait qu'en temps de crise, nous soyons d'autant plus proches de nos consommateurs. Quand nos clients ont des soucis financiers, c'est le moment pour nous d'être attentifs. Au Maroc et dans la région, nous nous concentrons sur un catalogue qui permet à nos clients de continuer à utiliser nos produits. En Europe, Unilever envisage de proposer le concept des petits formats. Quelle est votre stratégie packaging pour la région Maghreb ? Justement, c'est un point intéressant de l'histoire où l'Europe commence à apprendre de ce qu'il se passe dans les pays émergents. Ce concept existe en Afrique et au Moyen-Orient depuis des décennies et était également très connu en Asie avant cela. De notre côté, nous faisons en sorte que tous les produits soient disponibles, de façon à ce que le client puisse gérer son argent avec le format de produit qu'il souhaite au moment où il le souhaite.