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Au-delà des faits isolés
Publié dans L'observateur du Maroc le 30 - 06 - 2016

Le député et membre du Secrétariat général du PJD, Mohamed Yatim, a répondu sur le site de son parti pjd.ma à l'analyse intitulée : Respectez les institutions ! Son auteur, Ahmed Charaï, lui répond à son tour.
La réponse de M. Yatim à mon éditorial sur le respect des institutions appelle à deux remarques préliminaires. Le ton est respectueux, comme il doit l'être dans un débat démocratique et je m'en réjouis en espérant que cela devienne la règle dans l'espace public marocain. La seconde c'est que mon point de vue est celui d'un citoyen qui n'engage que lui-même. Sur le fond, il y a toujours débat. Mieux, la réponse de M. Yatim est en elle-même problématique, car la démonstration tient à lier la situation actuelle au passé et à laisser croire que la sortie de M. Benkirane et celle de M. Bekkali s'inscrivent dans le fil direct de la lutte des anciens contre «les partis de l'administration» ou de Abderhmane Youssoufi contre ce qu'il a appelé «les poches de résistance». C'est d'un simplisme déconcertant, qui s'appuie sur la négation d'acquis fondamentaux de la Nation marocaine dans la construction démocratique. Depuis 2002, il n'y a pas de falsification des élections, des résultats des urnes. Le problème de l'utilisation de l'argent demeure. Mais là aussi, il faut un minimum d'honnêteté. La justice a invalidé l'élection de 15 conseillers sur 120. Cela veut dire que les institutions fonctionnent puisque, quand les preuves sont là, la justice sévit. Il n'y a donc aucune volonté de couvrir les pratiques corruptrices. Mais, force est de constater que la corruption est toujours tolérée par le corps social et cela nous interpelle tous, sans exclusive. M. Yatim pense que le PAM devrait être dissous. Pour rappel, en 2003 c'est le Roi qui a opposé un niet absolu à ceux qui réclamaient la dissolution du PJD, et ce de l'aveu même de M. Benkirane. Décréter que le PAM doit disparaître est juste anti-démocratique. En dépassant ces deux points de base, la démonstration de Si Yatim s'appuie sur ce qu'il considère comme des faits irréfutables. Ainsi, il met en lumière le voyage en Chine d'Ilyas El Omari et ensuite le transfert du projet chinois de Safi à Tanger. C'est justement là où le bât blesse. Le chef du gouvernement ne peut pas se cacher derrière l'existence d'un pouvoir occulte, là où la constitution est claire. C'est à lui et à lui seul de conduire la politique générale du pays, c'est ce que stipule la loi fondamentale. S'il avait usé de ses pouvoirs, ce débat n'existerait pas.Qu'il y ait des cercles de résistance à la réforme, on ne peut en douter, et c'est naturel. Ceux qui vivent de la rente, des passe-droits, ne vont pas adhérer au changement aussi facilement. Mais je maintiens ma position, le meilleur moyen d'avancer, c'est le respect des institutions, telles que définies par la constitution.
La monarchie ne peut être impliquée dans le jeu électoral. De même, elle ne peut servir à quiconque pour justifier un abus. Malheureusement, quand on dit qu'il y a deux Etats, ou que la lutte ressemble à celle de l'après-indépendance, c'est-à-dire celles des légitimités, on sort des clous, et dangereusement.
Le respect des institutions c'est aussi le plein exercice de ses prérogatives par le chef du gouvernement. S'il n'y arrive pas, il peut, en toute transparence, prendre à témoin le peuple marocain. Mais il ne peut pas se cacher derrière les «pouvoirs occultes» présumés pour cacher les échecs.
Constitutionnellement, tous les membres du gouvernement dépendent de lui, il est politiquement responsable de tous leurs agissements. Enfin, s'il est mené sereinement et en toute transparence, ce débat peut être très utile pour faire le point sur la construction démocratique, les failles des uns et des autres, la classe politique en particulier, et fixer les objectifs de la prochaine étape.
Encore faut-il conforter les acquis et non pas nier leur existence. Il n'y a aucune comparaison entre le Maroc d'aujourd'hui et celui des années 70 et la création des partis administratifs. Ne pas le reconnaître, c'est faire le lit du nihilisme. Se conformer aux instituions, les respecter est le moyen le plus sûr de conforter la démocratie.


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