Le ciment toujours gris Au terme du premier semestre 2014, les ventes de ciment, indicateur clé du secteur du BTP, ont accusé une baisse de 4,4%, après un recul de 12,6% à fin juin 2013. Cette évolution couvre un recul de 5,5% de la consommation au cours du deuxième trimestre et de 3,2% au titre du premier trimestre 2014, après un léger redressement au cours de la deuxième moitié de l'année précédente (+3,4% au troisième trimestre et une quasi-stagnation au quatrième trimestre 2013). Crédits à l'habitat : Hausse de 5% De leur côté, les crédits alloués à l'habitat maintiennent leur croissance positive, s'inscrivant en hausse de 5% à fin mai 2014. En revanche, l'encours des crédits octroyés à la promotion immobilière s'est contracté de 3,2% après la légère hausse de 0,1% un an auparavant, pour situer l'encours global des crédits accordés à l'immobilier à 233 milliards de dirhams, en progression de 2,3% comparativement à fin mai 2013. Du côté des parêts alloués dans le cadre des fonds de garantie FOGARIM et FOGALOGE, leur montant global s'est chiffré, à fin mai 2014, à 1,2 milliard et 603 millions de dirhams, profitant ˆ 7.680 et 2.424 bénéficiaires respectivement. Légère hausse des crédits bancaires Les créances sur l'économie ont augmenté, en glissement mensuel, de 1,3% pour s'établir à 854,7 milliards de dirhams. Cette évolution découle essentiellement de la hausse des détentions des banques en titres émis par les autres sociétés financières de 12,4% et de l'augmentation des valeurs reçues en pension par les OPCVM monétaires de 4,1 milliards de dirhams. En revanche, les crédits bancaires ont enregistré une légère hausse, par rapport au mois précédent, de 0,2% pour atteindre 736,9 milliards de dirhams, recouvrant une augmentation des crédits à l'équipement (+0,9%), de ceux à la consommation (+0,7%) et de ceux à l'immobilier (+0,4%), et une baisse des crédits à caractère financier (-1,5%) et des facilités de trésorerie (-0,4%). S'agissant des créances en souffrance, elles ont augmenté, en glissement mensuel, de 1,1% après une hausse de 1% le mois antérieur. En glissement annuel, le taux de progression des créances sur l'économie s'est amélioré pour s'établir à +5,3% (+42,9 milliards de dirhams) après +4,5% (+36 milliards) à fin avril 2014 et après +3,3% (+25,7 milliards) l'année précédente. Cette évolution est attribuable à l'accélération des détentions des banques en titres de 11,5% après 7,4% l'année précédente, ainsi qu'à l'amélioration du rythme de progression, en glissement annuel, des crédits bancaires qui est passé de +3% (+20,7 milliards de dirhams) à fin mai 2013 à +4,5% (+31,5 milliards), soit quasiment le même taux réalisé le mois antérieur (+4,4%). Par objet économique, l'évolution des crédits bancaires recouvre la hausse des crédits à caractère financier et des crédits à l'équipement respectivement de 9% et 4,1% après des baisses de 7,2% et 2,2% un an auparavant, et la décélération des taux d'accroissement des crédits immobiliers et des crédits à la consommation qui sont passés respectivement de +6,7% à +2,3% et de +6,5% à +1,7%. S'agissant des créances en souffrance, elles se sont accrues de 25,4% après une augmentation de 11,8% l'année dernière. Les réserves internationales nettes10 ont enregistré une légère hausse, en glissement mensuel, de 0,7% ou de 1,1 milliard de dirhams pour se chiffrer à 164,2 milliards de dirhams, soit l'équivalent de 4 mois et 19 jours d'importations de biens et services. Cette évolution est intervenue après le raffermissement notable de 8,6% ou de 12,9 milliards de dirhams enregistré le mois précédent suite à l'encaissement d'un montant de 1,55 milliard de dollars, correspondant à l'émission par l'OCP d'un emprunt obligataire à l'international. En glissement annuel, les réserves internationales nettes se sont inscrites en hausse de 7,2% ou de 11,1 milliards de dirhams, après une quasi-stagnation l'année précédente marquée par l'encaissement d'un montant de 750 millions de dollars correspondant à l'émission par le Trésor d'un emprunt obligataire sur le marché financier international. A fin juin 2014, l'encours de ces réserves s'est raffermi davantage en relation avec l'encaissement par le Trésor d'un emprunt obligataire à l'international, d'un montant de 1 milliard d'euros. Elles se sont accrues de 8,2% ou de 13,5 milliards de dirhams en glissement mensuel et de 17,2% ou de 26,1 milliards en glissement annuel pour atteindre environ 177,7 milliards de dirhams.