Ça y est, les redevances d'eau et d'électricité vont connaître, à partir du 1er Août prochain, des augmentations de toutes les tranches de consommation. Des hausses qui vont s'étaler crescendo jusqu'en 2017. Une hausse chaque année que Dieu fait jusqu'à ce que le KWh/mois atteigne les 1,60 dh. Sauf autre surprise de celles auxquelles nous a désormais habitué le gouvernement Benkirane. Pour l'électricité, la nouvelle grille des tarifs de la consommation domestique est désormais répartie en six tranches, alors qu'elle n'était que quatre auparavant. Une première tranche de 0 à100 KWh/ Mois à 0,901 dh qui restera inchangée jusqu'à 2017. Dans l'ancienne tarification, cette tranche des « pauvres » était facturée à 0,801 dh. La deuxième tranche qui est, jusqu'à la dernière facture avant changement, de 101 à 200 KWh / mois, a été scindée en deux. Une première tranche de consommation progressive de 101-150 KWh /mois facturée à 0,9689 dh pour atteindre 1,0732 dh en janvier 2017. Ce qui se traduit par une consommation tarifée au coût de la 1ère tranche (0,901 dh au début) pour les 100 premiers KWh et au tarif de la deuxième tranche (0,9689 DH) pour les 50 KWh suivants. A partir de la nouvelle troisième tranche, on passe à la tarification sélective. En d'autre terme, on paye toute la consommation au coût de la tranche. (Voir tableau tarifaire) Ces hausses de tarifs de consommation domestiques étaient annoncées et prévues. Elles sont devenues un fait accompli dès qu'on a commencé à nous bombarder avec les campagnes médiatiques de vulgarisation pour économiser l'eau et l'électricité. Le gouvernement a décidé ces augmentations pour inciter les citoyens à l'économie. Comme si l'ancienne grille tarifaire était si basse qu'elle encourageait la surconsommation. A croire aussi que les gens du gouvernement Benkirane n'ont jamais entendu des sit-in et manifestations organisés de manière spontanée devant les agences de la Lydec, d'Amendis et de la Redal, (pour ne citer que ces prestataires) en guise de protestation contre la lourdeur des factures qui obèrent les budgets des foyers marocains. Cela dit, on aimerait bien savoir de quelle manière on pourrait économiser la consommation énergétique. Si, pour palier à la hausse, désormais bi-hebdomadaire des hydrocarbures en recourant par exemple au co-voiturage entre voisins ou collègues, pourrait-on se mettre à trois familles devant le même poste de télévision pour éteindre les deux autres ? La raison de ces hausses est ailleurs, loin du souci du consommateur. Tout simplement depuis son avènement, le gouvernement Benkirane n'a d'autres moyens de renflouer les caisses de l'Etat que celui de faire passer le citoyen à la caisse. D'abord, il y a eu la décompensation, laquelle a été suivie de l'indexation des prix des hydrocarbures, qui augment de 0,50 dh par quinzaine et quand ils baissent, c'est de 10 centimes. Et voici maintenant le gouvernement qui nous flanque quatre échéances de hausse des tarifs d'eau et d'électricité. Si au moins les salaires suivaient la même cadence.