Les dépôts collectés auprès de la clientèle ont contribué pour moitié à la croissance des ressources au cours de 2013. Le recours des banques au refinancement en monnaie Banque Centrale s'est poursuivi, mais à un rythme moindre qu'en 2012, en relation avec l'amélioration du déficit du compte courant. Les ressources des banques sous forme de fonds propres se sont également renforcées et les dettes obligataires ont, quant à elles, stagné. La structure des ressources fait ainsi ressortir une baisse de la part des dépôts de la clientèle à 66% et celle des dettes obligataires à 8,2%. A l'inverse, le poids des dettes envers les établissements de crédit et assimilés et des fonds propres s'est accru respectivement à 11,9% et 8,6%. Les ressources en devises des banques détenues par les non-résidents ont augmenté de 6,2% à 19 milliards de dirhams, représentant une part de 1,7% du total des ressources bancaires, contre 1,6% en 2012. Les dettes envers les établissements de crédit et assimilés ont connu une hausse de 8,6% en 2013, atteignant près de 130 milliards de dirhams, après celle de 33% une année auparavant. Les dettes en dirhams, avec un encours de 97 milliards, se sont appréciées de 13% et les dettes en devises, constituant près de 25% du total, se sont inscrites en baisse de 2,4%. Les emprunts auprès de la Banque Centrale ont continué à augmenter en 2013, mais à un rythme moindre. Après avoir doublé en 2012, ils ont augmenté de 5% à 71,5 milliards de dirhams, représentant près de 7% du total passif des banques. Ils sont constitués de valeurs données en pension à hauteur de 65,5 milliards et de prêts garantis par des créances sur les TPME (très petites, petites et moyennes entreprises) à hauteur de 6 milliards de dirhams. Les dettes interbancaires se sont contractées de 8,4% à 13,2 milliards de dirhams, reflétant une baisse des emprunts de trésorerie de 30% et des emprunts financiers de 6% au profit des valeurs données en pension qui ont progressé de 62%. Les emprunts auprès des établissements de crédit à l'étranger se sont appréciés de 9% pour ressortir à 16,9 milliards de dirhams. A fin 2013, la croissance des dépôts a connu une hausse de près de 3,7%, contre 2,9% une année auparavant. Il en résulte un coefficient moyen d'emploi, rapportant les crédits aux dépôts, de 104%, au même niveau qu'en 2012. Les dépôts en devises et en dirhams convertibles ont augmenté de 2,9% pour ressortir à 26,3 milliards, soit moins de 4% du total des dépôts. La hausse a concerné l'ensemble des catégories de dépôts à des degrés différents. Les dépôts à vue ont enregistré un taux de progression de 3,6% à 417,5 milliards de dirhams, contre 4,4% une année auparavant. Les comptes d'épargne se sont appréciés, quant à eux, de 8,8 % à 120 milliards, témoignant que les particuliers ont été sensibles en 2013 à la hausse de la rémunération y afférente. Pour les dépôts à terme, ils se sont redressés de 0,4% à 161,3 milliards de dirhams, après une baisse de 5% l'année précédente, reflétant un regain d'intérêt pour les bons de caisse qui ont évolué de 7,8%, après un repli de 6,3% l'année précédente. En revanche, les comptes à terme ont accusé une nouvelle baisse de 1,6%, au même niveau qu'en 2012. La reprise des dépôts à terme semble avoir bénéficié de la hausse des taux créditeurs qui se sont renchéris, d'une année à l'autre, de 7 points de base à 3,56% pour les dépôts à 6 mois et de 8 points de base à 3,91% pour les placements à une année.