« Il est temps que le gouvernement lève sa main sur plusieurs secteurs de services, tels la Santé et l'Enseignement ». Dixit M. Benkirane qui souligne que le gouvernement ne peut tout superviser et que son rôle doit se limiter à apporter l'aide au secteur privé pour gérer ses services. Maintenant, les Marocains savent à quoi s'en tenir. Le serviteur de Dieu Benkirane, porté aux urnes par les Marocains pour solutionner leurs problèmes, en particulier de la Santé et de l'Enseignement entre autres, est en train de les enfoncer encore plus. Depuis l'avènement de ce cabinet Benkirane, surtout du cabinet Benkirane II, on cherche désespérément à lui trouver une seule décision donnant un quelconque satisfecit aux Marocains, en vain. Cela a commencé par la p'tite hausse du prix du lait et les grosses conséquences de la « réforme » de la compensation qui a mené au catastrophique système d'indexation, pour finir avec sa dramatique réforme du système des retraites. Sans oublier les dernières hausses qui ont frappé les factures d'eau et d'électricité. Voilà maintenant que ce gouvernement, par la voix de son Chef, nous apprend qu'il cherche à se débarrasser des services publics, tels la Santé et l'Enseignement, pour jeter les citoyens en pâture au secteur privé. Déjà qu'on a un enseignement à deux vitesse et idem pour la Santé et soins. Pour réussir un cursus universitaire à même de vous procurer les outils pour une carrière professionnelle réussie, il faudrait que papa et maman mettent la main au portefeuille et se saignent à blanc. Sinon vous êtes de ceux que la Banque Mondiale qualifient de moins pauvres écoles, il y a les bancs de l'école publique et les amphis des universités marocaines qui vous enverraient (si vous menez votre cursus à terme) devant le parlement pour manifester pour un emploi. Et pour les soins, il faudrait se résigner à subir les affres des urgences des hôpitaux publics, les longs délais pour des rendez-vous, les sempiternelles rengaines des « scanners en panne », etc... etc... Dorénavant, si M. Benkirane va jusqu'au bout de son idée et « lève sa main sur plusieurs secteurs de services » pour ne pas dire s'en lave les main de ces secteurs, les Marocains n'auront plus à subir tout ça, car ils n'ont pas les moyens de s'adresser au privé pour les prestations de ces services. Dans la citation de M. Benkirane, il y a un lapsus fort révélateur, en parlant du rôle du gouvernement « qui doit se limiter à apporter l'aide au secteur privé pour gérer ses services ». Alors que le bon sens voudrait que l'aide soit axée sur le citoyen qui aura à supporter les caprices du privé que ce soit dans la Santé, l'Enseignement, ou autre secteur public. Mais M. Benkirane a vu qu'il vaut mieux ajouter de la graisse au veau engraissé.