Le projet de résolution pour la fin de l'occupation déposée hier mercredi par la Palestine auprès du Conseil de Sécurité de l'ONU marque un tournant, les Palestiniens en ayant ras–le-bol de négociations bilatérales sans issue. Malgré la menace de veto Américain, ce tournant diplomatique promet d'Isoler Washington et Tel Aviv au sein de la communauté internationale qui risquent de se retrouver seuls contre le monde entier en ce qui concerne la reconnaissance d'un Etat palestinien indépendant. En 2012, déjà, Washington était parmi les rares à s'opposer à l'accession de la Palestine au statut d'Etat observateur non-membre de l'ONU. C'est dire si la Maison-Blanche est à contre-contrant de la dynamique favorable à la création d'un Etat palestinien. De 2009 à 2011, une vague de reconnaissance avait touché les pays d'Amérique Latine. Les Parlements d'Espagne, de Grande-Bretagne, d'Irlande et de France ont demandé tout récemment à leur gouvernement de reconnaître l'Etat palestinien. Les députés Belges doivent en discuter d'ici peu et le parlement européen en fera de même fin décembre. Aujourd'hui, 135 pays sur les 193 que compte l'ONU reconnaissent l'Etat palestinien. Israël ne se sent pas obligé de signer des accords car son allié américain ne veut pas d'un Etat palestinien sur la base des frontières de 1967. La mauvaise foi des Américains et des Israéliens est trop flagrante car lorsqu'on demande aux Palestiniens de mettre fin à la résistance armée, on doit en même temps leur donner une alternative politique. Jusqu'à présent, on ne leur a guère donné d'autre choix ! En parallèle, Israël se sert du Hamas comme alibi afin de justifier tous les crimes que l'armée sioniste commet dans les territoires occupés. Enfin, le volume des intérêts économiques de l'Etat hébreu à Gaza et en Cisjordanie est tellement important pour Tel Aviv et ses partenaires occidentaux, que la poursuite de la guerre et de la colonisation sont plus rentables pour Israël que la paix ! Il reste ainsi aux pays qui reconnaissent l'Etat palestinien de faire pression sur Israël par tous les moyens.. politiques et économiques s'entend pour que la reconnaissance ne reste pas symbolique.