Fidèle à un rituel festif, l'Association Marocaine de la Presse Sportive vient de célébrer la 5ème fête des journalistes sportifs du pays ce mardi 27 janvier 2015 dans le cadre élitique du Théâtre National de la capitale politique du Royaume. Un riche menu artistique agrémenta la série de distinctions et reconnaissances avec les Stars Fouad Tarab, l'ensemble « Abidates R'ma » et l'humoriste déroutant Mohammed Âter. Partenaire patenté, l'Institution de soutien de la C.D.G était au rendez-vous pour récompenser les meilleurs travaux journalistiques de l'année. Inaugurant la soirée, Badredine Idrissi – président de l'AMPS et Rédacteur-en chef du Bi-Hebdomadaire « Al Mountakhab » prononça une allocation où il exprima la bienvenue au fameux parterre d'une salle auréolée par la présence de hauts dignitaires de la pointure d'une fameuse Nawal Al Moutawakil vice-présidente du Comité International Olympique, d'un Mohamed Timoumi où d'un célèbre Akesbi ex-Reims. Tout au long de son discours, Badredine rendit hommage aux porteurs de plume, caméra ou de micro qui ont participé dûment à l'histoire glorieuse du sport national en s'investissant corps et âme, sans souci de gloriole ou de moyens souvent rudimentaires. D'où l'initiative - fut-elle symbolique de telle fête. Mieux encore : Trois catégories d'acteurs eurent droit à la célébration. Au chapitre des acteurs sur l'arène sportive proprement dite, le choix échut sur Mohamed Timoumi que l'on présente plus, Maha Hadioui (vedette de golf national, arabe et africain), Mehdi Benatya (Bayern Munich), Abdelkébir Ouadar (sport équestres). Le concours des meilleurs travaux de l'année 2014 prima « La plume d'or », le « micro d'or de chaîne télévisée », le « micro d'or de Station Radio » et prix de la « Photo d'or » de l'année. Néanmoins, l'une sinon la plus pathétique des cérémonies, revint aux vétérans de la presse sportive. Anas LAHRICHI GLOBE-TROTTER ! Six confrères à l'affiche... Saïd Zadok transpire la sagesse et la mesure maîtrisant micro à la perfection. Mohamed Belftouh (Al Alam) l'un des signes distinctifs de la presse sportive nationale. Mostafa Zouhri fidèle à la MAP. Abdelkrim Ben Sghir longtemps chroniqueur à « Bayane Al Yaoum ». Abdelmaksoud Shimi qui a enrichi la bibliothèque sportive nationale de photographies de grands évènements historiques. Las, Shimi suscite la compassion, lui qui se meut désormais sur chaise roulante mais dont le verbe demeure aussi tranchant que naguère. Bouclant la boucle des anciens combattants : « Mister » Anas Lahrichi de notre chère « Opinion » l'un des anti-sentiers battus de la maison... Ce Fassi invétéré aurait été un Business-man aux poches pleines s'il avait exploité son diplôme d' « Ecole Supérieure de Commerce de Marseille ». Or, il a passé tout ce cursus universitaire de commerce pour opérer un virage à 90 degrés braquant vers le... littéraire. A commencer par la langue de Shakespeare qu'il travailla à Cambridge. Là où il initia ses débuts journalistiques rapportant à « L'Opinion » le round-up hebdomadaire de la british-league de football. Et c'était parti pour une carrière aussi riche que fantasque. Sous la coupe de l'encyclopédique Najib Salmi, le vice s'installa pour de bon... Initialement estampillé correspondant régional, Anas commença à se faire des ailes. La tribune du Stade Hassan II commença à lui faire des fourmis dans les jambes. Même que le Papa-feu Haj Houcine faisait partie du comité du MAS. Un fanatique des Canaris qui au départ vers le stade ouvrait la porte de sa voiture aux jeunes du quartier. Pour l'anecdote, l'Haj s'avisa un jour de compter le nombre de ces jeunes à l'arrivée du stade. Oh surprise : ils étaient... onze gars occupant une Volkswagen... coccinelle ?! A part ça la vie du fils commença à s'égailler de reportages aux quatre coins du globe où le sportif osa se mêler avec le politique au gré d'une « exploitation » multi-dimentionnelle du personnel journalistique de la « boîte ». Entre le super-scoop exclusif du 1er championnat du monde d'athlétisme à Helsinki (Finlande) aux frais de qui vous devinez et la folle aventure chez les Moujahidines afghans, le curriculum vitae de ce fils-à-papa original s'est enrichi de missions et engagements divers. En vrac... Côté société civile, outre la présidence d'AMPS-Fès et Club Régional de Presse, notre baroudeur s'essaya à sortir son propre canard (« La tribune de Fès et du Nord-Est ») avant d'être sollicité pour collaborer avec des publications diverses. Dans le tas figure « L'Equipe » (France), « Radio-Sport » (Algérie), « African Soccer » (basée à Londres), « La Vie Economique » ou encore « Economie et Entreprises ». N'empêche la fidélité à la « mère-patrie Opinion » était dûment préservée. Mieux encore, notre insatiable bourlingueur se paya de fameuses têtes par interviews interposées. Dans le désordre : Yasser Arafat, Raouf Denktach (ex-président turc-chypiote), Dia Oulhaq (Pakistan), Burhanudine Rabbani (ex-président afghan). Insigne faveur : la sélection d'Anas parmi 6 journalistes musulmans pour un séminaire à Chicago (USA) au siège de Rotary International. A la clé l'offre d'une année d'études politiques à choisir entre les 5 continents qualifiant les lauréats à des missions dans des pays en conflits. Rien que ça ! Tu parles de lâcher le journal ou, pire, la petite famille toute une année ?! Finalement l'épouse l'emporta. Ce n'était que justice à l'égard d'une « soldate de l'ombre » qui, au point d'accoucher un jour, insista fermement que j'aille quand même en Egypte pour couvrir un championnat d'Afrique d'athlétisme. Métier ingrat, dites-vous ? Pour l'anecdote, le jour même de l'accouchement, à l'allumage de la télé de la chambre de la clinique, la tête du mari apparaît sur l'écran. Anas était en train d'interviewer un certain... Abdeslam Radi ! Le « plus beau métier du monde », Anas Lahrichi l'a rencontré !