Dans le cadre d'un colloque scientifique, tenu récemment à Casablanca sur l'égalité et la parité, plusieurs intervenants ont mis l'accent sur la nécessité de relever le défi de la mise en œuvre de la Constitution et aspirer à l'harmonisation de la législation marocaine avec les chartes et les accords internationaux relatifs à l'égalité et la parité Les discussions ont relevé le besoin inconditionnel d'un débat approfondi autour de la mise en œuvre de l'article 19 de la Constitution de 2011, et ce à travers la participation des acteurs du domaine de l'Ijtihad (jurisprudence) religieux ainsi que ceux de la société civile revendiquant l'harmonisation des législations nationales avec les chartes et les accords internationaux relatifs à la question de l'égalité des sexes que le Maroc avait entérinés. Cette manifestation scientifique est organisée par le Bureau régional de la Widadia Hassania des Juges en partenariat avec le Conseil scientifique local et l'Institution Abdelhadi Boutaleb. La présidente d'une chambre près la cour d'appel de Casablanca, Aicha Oukadoum, a dressé, lors d'un exposé, un certain nombre d'aspects juridiques ayant permis au Maroc de réussir son expérience en matière d'égalité, à savoir, entres autres, la détermination de l'âge de mariage à 18 ans pour les deux sexes, les nouvelles conditions du divorce, le droit des mis à tutelle à choisir entre le père et la mère Elle a par ailleurs mis en relief la nécessité de mettre en œuvre la Constitution notamment en ce qui concerne l'institution de la parité mentionnée dans l'article 19. Pour sa part, l'avocate du barreau de Casablanca, Aicha Kelaa, a traité, dans sa présentation sous le thème "La situation de la femme dans la législation marocaine et les chartes internationales des droits de l'Homme", de l'adoption du Maroc de plusieurs accords et conventions internationaux dans le domaine des droits de l'Homme et de l'enfant, et la lutte contre la torture, indiquant que cette adoption puise son origine dans la nécessité de l'ouverture sur les expériences des autres pays démocratiques. Elle a également souligné l'importance de rattraper les déséquilibres entre le texte juridique du code de la famille et la mise en œuvre dudit code, indiquant l'importance de mettre en œuvre la Constitution afin de dépasser l'atermoiement dans la réalisation de la parité, tout en considérant l'article 19 comme une référence juridique en la matière. Mme Guellaa s'est félicité en particulier des réalisations de l'Initiative nationale de développement humain (INDH) afin de réduire les écarts entre l'homme et la femme en milieu rural, et ce en faisant face à la précarité et la pauvreté. Ce colloque scientifique a été marqué particulièrement par un hommage rendu à la présidente de la chambre administrative près de la cour de cassation, Mme Aicha Benradi, la membre du Conseil scientifique relevant de la province de Ben msik, Massira Lotfi, la présidente de l'Association des parents et des amis des enfants ayant un handicap mental, Naima Lemssefer, la chargée de communication au sein du ministère déléguée auprès du ministre de l'Economie et des finances, Nadia Boukili, la journaliste au quotidien Assabah, Karima Mssali et la gouverneur de la province de l'arrondissement Ben msik, Khadija Benchoueikh.