A.M., nouvelle recrue de la Chambre, accuse son président, A. B., d'harcèlement sexuel. Elle met en cause des propos et des comportements à connotation sexuelle émanant du président, portant ainsi atteinte à sa dignité, en raison de leur caractère dégradant ou humiliant. Responsable syndicale, A.M. accuse le président de créer à son encontre une situation intimidante, offensante, qui l'empêcherait de s'acquitter de sa tâche dans des conditions de respect et de considération. D'ailleurs, on projette un sit-in au sein de cet établissement pour se solidariser avec la salariée. Selon le communiqué du syndicat, A.M. aurait réellement été victime d'harcèlement, avant de subir des sanctions injustifiées et illégales. Faux, rétorque le président qui met en cause la crédibilité de l'employée, soulignée par une pétition des employés de la Chambre, dont le directeur, qui accusent A.M. de vouloir créer la zizanie et détériorer l'image de la Chambre. La pétition, dont copie est parvenue à « L'Opinion », reproche à la supposée victime d'harcèlement un manque de considération envers l'établissement et les employés et une légèreté déconcertante. Vu l'approche des échéances électorales, le président, contacté par « L'Opinion », n'écarte pas une instrumentalisation de cette employée pour ternir son image, dans une manœuvre de politique politicienne. En tout cas, on est devant un vrai scandale qui secoue cette Chambre, appelée à disparaître dans le projet de régionalisation avancée. Entre accusations et contre-accusations, seule une action en justice pourrait clarifier la situation.