Les médias contribuent de manière importante à favoriser les conditions propices au succès des programmes relatifs à la santé sexuelle et reproductive, jouant, ainsi, un rôle déterminant dans ce domaine, ont affirmé, jeudi, les participants à une journée d'étude intitulée "La santé sexuelle et la santé reproductive et la mission des médias". L'action du FNUAP conjuguée à celle des médias a révélé que ces supports de diffusion de l'information ainsi que les journalistes contribuent amplement à la réussite des programmes dédiés à la santé sexuelle et reproductive ainsi qu'au renforcement des initiatives de développement à travers la publication de données, l'analyse, les critiques, les débats publics et la communication, a affirmé la représentante du Fonds des Nations unies pour la population (FNUAP) au Maroc, Mme Mieko Yabuta lors de cette rencontre organisée par l'Association marocaine de planification familiale en partenariat avec le ministère de la Santé, en coopération avec l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication (ISIC) et le soutien du FNUAP et la société civile. Les médias remplissent une fonction stratégique sur ce plan et deviennent un acteur incontournable lorsqu'il s'agit d'accompagner et d'appuyer les programmes de développement destinés à aider les personnes nécessiteuses et à promouvoir leur situation, surtout que plusieurs questions intéressant la santé sexuelle et reproductive sont généralement méconnues du public, a poursuivi la responsable onusienne. Et d'ajouter que le Maroc a réalisé des avancées en matière de réduction de pauvreté, de mortalité maternelle et d'amélioration de la situation de la femme, soulignant, à cet égard, que l'accès des jeunes à l'information et aux centres de santé revêt une importance capitale. Pour sa part, le vice-président de l'Association marocaine de planification familiale, Tahar Alaoui a mis l'accent sur l'importance que revêt l'accès des citoyens aux informations relatives à la santé sexuelle et reproductive. De l'avis de cet acteur associatif, il est impossible de concrétiser les objectifs du millénaire pour le développement, d'assurer le succès des initiatives et projets de développement, de promouvoir la santé de la mère et de l'enfant et de réduire le taux de mortalité de cette catégorie sociale, sans que les données relatives à la santé ne soient transmises par les médias aux populations afin de les sensibiliser à tous les risques sanitaires. Le directeur de l'Institut Supérieur de l'Information et de la Communication, Abdelmajid Fadel a, de son côté, préconisé d'encourager les journalistes et les médias, toutes formes confondues, à aborder les sujets liés à la santé et aux droits sexuels et reproductifs, à accompagner les recommandations de la Conférence internationale sur la population et le développement après 2015 et à soutenir les objectifs du développement durable. Cette rencontre a été marquée par la signature d'un accord de partenariat entre l'ISIC et l'Association marocaine de planification familiale ainsi que par l'hommage rendu à la journaliste Malika El Meliani qui a traité des thématiques liées à la santé reproductive et a abordé, des années durant, des sujets sensibles qui, jadis, étaient considérés comme tabous.