L'université Ibn Zohr d'Agadir tend à s'ériger en tant qu'université pionnière à l'échelle nationale en termes de formation aux métiers de la communication et des médias. L'université Ibn Zohr d'Agadir tend à s'ériger en tant qu'université pionnière à l'échelle nationale en termes de formation aux métiers de la communication et des médias. Elle est en effet pour le moment, l'unique université dans le Royaume à disposer d'un master des études supérieures dans le domaine de l'information et de la communication, est-il indiqué. La démarche ne peut cependant donner des résultats efficients sans l'association des professionnels. La pratique étant tout aussi importante que le côté théorique. En organisant du 12 au 14 mai 2013 dans la capitale du Souss, le 1er Forum international des journalistes sans associer la profession dans l'organisation de la rencontre, la faculté des Lettres d'Agadir a suscité une vive réaction dans le milieu de la profession. Après la séance d'ouverture de la manifestation en présence de Mustapha El Khalfi, ministre de la Communication, les journalistes ont quitté la rencontre pour exprimer leur mécontentement. Les associations représentant la profession à l'échelle régionale se sont fendues de suite d'un communiqué dénonçant l'incohérence de l'intitulé de la rencontre «1er Forum international des journalistes», sans l'implication des gens du métier à l'échelle régionale. Pourtant les travaux de ce meeting visent à débattre de questions en rapport avec les médias et leurs évolutions et l'échange de connaissances et d'expériences en la matière. Il ne peut donc se tenir sans une contribution effective de la profession. Or selon les représentants des associations professionnelles, la Presse régionale n'a été informée de la rencontre qu'à travers un communiqué l'invitant à couvrir l'événement. Contactée par L'Economiste, la présidence de l'université Ibn Zohr, regrette vivement que la faculté de Lettres ait omis d'associer la profession dans la mise en place de l'événement. Pour le ministre de la Communication, ce Forum fait partie des séminaires appuyés par son département en vue de renforcer les liens et contacts entre les journalistes arabes et africains. Pour cette fois c'est chose manquée, faute de synchronisation avec le tissu de la Presse régionale. C'est aussi une occasion ratée pour coordonner entre les responsables des cursus de formation de l'université et la profession. Le livre blanc relatif à la Presse, qui vient d'être élaboré, a souligné la nécessité de renforcer les efforts de formation et de mise à niveau des ressources humaines. Dans ce secteur en pleine mutation, la démarche nécessite cependant l'implication des concernés pour qu'elle porte ses fruits.