En collaboration avec la commune urbaine d'Agadir, l'association EcoMed 21 et l'Agence de l'Environnement et de la Maîtrise de l'Energie (ADEME) ont organisé les premières rencontres Franco-Maghrébines «Villes Durables», les 10 et 11 juin 2010 à l'hôtel de ville d'Agadir. Ces rencontres d'échange et de partage ont porté essentiellement sur les thèmes d'extrême importance, à savoir, Energie, éco-construction et aménagement durable, mobilité urbaine durable, biodiversité urbaine, nature dans la ville et gestion des crues et lutte contre les inondations. Elles visent particulièrement l'information, la sensibilisation et la découverte des solutions des problématiques environnementales, notamment les changements climatiques et le réchauffement de la planète. Lors de la cérémonie d'ouverture de cet évènement de haut intérêt, Meriem Houzir, responsable du programme «villes durables en Méditerranée» a salué le parterre d'institutionnels, d'associatifs, d'élus, d'experts, marocains et français, présents à cette manifestation et passa la parole respectivement au Wali, au Maire, Président de la Région SMD, aux représentants des départements ministériels concernés. Dans son allocution, Mohamed Boussaid, Wali de la région Souss Massa Drâa, a mis l'accent sur le challenge relatif aux sujets préoccupants, à savoir l'urbanisation, les espaces urbains, la durabilité de développement. La nouvelle Charte nationale de l'environnement est, en fait, un engagement de la Nation pour ce faire, qui se caractérise par des opérations d'(envergure, tels les mécanismes éoliens, l'énergie solaire, à travers le plus grand parc solaire au monde, la rationalisation des ressources hydriques, le transport propre, en particulier le tramway, l'aménagement du territoire…A Agadir, des efforts entrepris dans ce sens, au niveau des projets structurants, notamment la station d'épuration, l'aménagement du littoral, la décharge publique, l'optimisation des collectes et leur traitement. Pour sa part, Tarik Kabbage, maire d'Agadir a particulièrement mis en exergue les dangers des changements de climat, tout en évoquant également ces périls au niveau de la région qui, rappelons-le, est la première exportatrice des fruits et légume, soit environs 70 à 80% au niveau national. Dans ce sens, des positions fortes se sont manifestées, par le biais des prises de conscience collectives, relayées par les médias et les scientifiques. Les élus locaux ont pareillement un rôle déterminant à jouer pour améliorer le cadre de vie des citoyens. C'est ce que nous avons tenté de faire, ajoute-t-il, au niveau des espaces verts, du système d'irrigation localisée, des corridors écologiques, d'actions de proximité…Il y a lieu, en effet, d'impliquer tous les acteurs et mettre en place des réseaux et des passerelles pour préserver l'humanité fragilisée. Quant à Brahim Hafidi, président du conseil régional du SMD, il a parlé surtout d'adaptation aux changements climatiques, en valorisant deux écosystèmes en l'occurrence l'arganier et la palmeraie qui, malheureusement ont perdu près de 2/3 de leur production. Il va falloir replanter et revalorisé cette réserve de la biosphère, tout en appréciant la création de l'agence oasienne. La stratégie volontariste pour rationaliser les ressources hydriques vient également afin de consolider cet entrain, ainsi que l'observatoire de l'environnement. Enfin, la biodiversité, les jardins thématiques à Agadir sont des actions louables qui constitueraient matière à réflexion, d'échange et de partage, sans pour autant négliger la gestion des inondations qui peuvent causer des dégâts, même dans une ville comme Agadir. Les allocutions se sont poursuivies avec les représentants des départements ministériels concernés, tels l'eau et l'environnement, l'énergie et des mines, les partenaires français… Les travaux de la rencontre connaîtront aussi une série d'interventions au cours des tables rondes prévues à cet effet.