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Ouverture du Festival international du film de Marrakech
Publié dans Albayane le 30 - 11 - 2012

Et Re-Marrakech !
Douze éditions. Déjà ! Ce qui n'était qu'un rêve, une idée, est devenu une réalité incontournable comme l'un des plus importants festivals du Sud. Le plus grand dans le pourtour arabe et africain puisqu'organisé dans un pays de cinéma, où cet art est bien ancré, avec un cachet national, vivant et ouvert sur le monde.
L'idée avait rencontré une volonté royale décisive à la veille du troisième millénaire. On s'en souvient : les événements du Onze septembre avaient mis le monde musulman et arabe au devant de la scène mondiale, avaient chamboulé de fond en comble pas mal de convictions établies et tous les équilibres géopolitiques. La tenue du FIFM de Marrakech à cette époque-là fut une réponse intransigeante de la part d'un pays musulman, signifiant que la marche du Sud vers la modernité et l'instauration des droits humains et du respect de l'autre, et la concordance d'avec le reste du monde, continue. Une réponse culturelle, claire et nette voulant exprimer que le Maroc est un pays qui participe, pour lequel son cinéma est une option culturelle majeure.
Les éditions précédentes ont montré la véracité du choix. Le festival est consacré à l'art, à la découverte des cinématographies du monde entier et des talents, aux débats en tout genre. Le glamour s'y allie à la création. Le monde des stars y côtoie celui des intellectuels du monde. On y pense le cinéma comme miroir de la réalité, on y change les points de vue, et l'état du monde y est discuté entre élites et en présence d'un public nombreux, attentif et cinéphile, dans les couloirs des lieux choisis et lors des projections. L'archive du FIFM regorge d'une accumulation de passages d'illustres figures du septième art, de confection d'idées innovatrices et de surprises conformes. Oui, il est international par la présence de Marocains et de non Marocains dans son organigramme. Il a été attaqué, critiqué plusieurs fois, parfois à raison, mais il est indéniable qu'il est un événement et un acquis qu'il faut toujours améliorer et féconder par des idées issues de la réalité du pays, sans s'enfermer dans un hypothétique chauvinisme mal venu. Et ce, en attendant d'être un marché non seulement des films, mais un marché d'idées de plaisirs. Il l'est déjà.
L'édition 2012 ne déroge pas à la tradition instaurée selon les critères soulignés ci-haut. Un jury de qualité avec pour les longs-métrages, le président David Boorman, réalisateur du fameux «Excalibur» ; et pour les court-métrages le président Benoit Jacquot, l'auteuriste et le montreur, talentueux de malice et d'art, des plus belles femmes du cinéma français. Des hommages à la candide héroïne du mythique «La dentellière» Isabelle Huppert, au fin cinéaste chinois Zhang Yimou du beau scandaleux «Epouses et concubines», et l'«oscarisé» réalisateur du «silence des agneaux » Jonathan Demme. Que des noms célèbres qui ne manqueront pas de marquer par leur sensibilité artistique les esprits et apporteront la «bonne parole» cinéphilique et l'audace spéculatrice. Un cinéma invité, le plus populaire du monde Sud, celui de l'Inde, qui fêtera son centenaire. Enfin, une compétition où figurent quinze films, première ou deuxième œuvre du cinéaste sélectionné qui, espérons-le, vont nous surprendre et montreront ou une image inventive ou une maîtrise créatrice, et sauront dire le message dans la finesse d'une approche singulière. Le Maroc participe avec deux films de deux réalisateurs de la génération venue de l'ailleurs européen, un certain 1995, Noureddine Lakhmari avec «Zéro» et Nabyl Ayouch avec «Chevaux de Dieu». Leurs films sauront-ils, enfin et après tant de participations, décrocher un prix, ou même l'étoile d'or ? Attendons pour voir, car aucun film marocain ne s'était vu consacré ici. Ce même cinéma saura-t-il montrer du beau et du nouveau côté court dans le paragraphe «Cinécoles» ?
Comme auparavant, le FIFM suscite les questions, aiguise la curiosité, entretient l'attente, fait miroiter des désirs et de belles découvertes. L'espoir : que cela se fasse sans embûches et dans le respect de tous et de tout. Car comme le dit son directeur artistique, «le FIFM est un acte de cinéma nécessaire», et à ce titre doit faire prévaloir le cinéma, rien que le cinéma... et c'est déjà du bonheur !


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