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Entretien avec Jean-Claude Thébault
Publié dans Albayane le 03 - 12 - 2012


«Identifier d'abord les enjeux coopération»
Identifier les enjeux, établir les priorités et définir la méthode de travail. Voilà le mode d'emploi idéal, pour Jean-Claude Thébault, directeur général du Bureau des conseillers de politique européenne (BEPA), si on voudrait bien concrétiser l'initiative pour une communauté atlantique. Mais le plus important pour lui, c`est d'abord réinventer, voire trouver les efforts mobilisateurs qui donnent envie de développer une coopération régionale.
Al Bayane : En quoi consiste réellement l'initiative pour une communauté atlantique?
Jean-Claude Thébault : Il consiste à faire le point sur nos atouts, sur le potentiels, sur les challenges aussi que nous avons en commun et sur un constat ou une intuition, c ́est-á-dire finalement comment peut-on, les uns les autres, coopérer davantage et à l ́avantage aussi mutuelle de chacun. Et cela à mon avis est très important. Il ne s'agit absolument pas de vouloir monter une quelconque organisation pour faire le pendant à l ́Asie. Tout le monde regarde aujourd ́hui vers la Chine. Loin de là. Il s ́agit bien pour le moment d ́inscrire une réflexion autour de l`espace atlantique et ce à travers cette initiative dans le cadre d'un monde en plein changement. Il faut souligner que l ́espace atlantique, demeure l`espace économique le plus fort. Bref, le forum fournit un cadre idéal pour engager une réflexion rationnelle sur le destin commun aux pays riverains de l ́Atlantique et apporter une contribution conséquente à la conception d'un avenir prometteur pour les populations de la région. Evidemment, cela doit se faire dans le respect de la diversité culturelle et des droits humains individuels et collectifs .
Peut-on envisager une telle communauté dans un espace marquée par d'énormes inégalités socio-économiques ?
Il y a bien sûr une grande différence entre les Etats qui bordent l'Atlantique. Il faut admettre qu ́il y ait même au sein de l ́espace européen des clivages. La question c ́est de savoir comment les surmonter et de savoir surtout les identifier à temps avant que ces clivages ne deviennent des points de divergences qui pourraient constituer des obstacles rédhibitoires. Et notre présence aujourd'hui à ce forum vise en premier à atteindre un tel objectif, celui de surmonter ces clivages.
Le représentant du Maroc, Hassan Ayoub, a évoqué la question des limites des anciens modèles d'intégration régionales. Qu ́en pensez-vous ?
Je trouve qu ́il s'agit d'une excellente remarque. C ́est un peu difficile pour moi de le dire. Et même si je suis d`accord avec ce constat, notre devoir consiste, devant les défis et enjeux, à réinventer, voire à trouver les efforts mobilisateurs qui donnent envie de développer une coopération régionale. Et ce n'est point facile. Mais je pense quand même, que dans un monde en mutation, en changement rapide, il y a des éléments très favorables pour améliorer les conditions de création de ces organisations régionales.
Beaucoup d'analystes estiment que les pays du nord mettent beaucoup l'accent sur l ́aspect sécuritaire que celui économique. Partagez-vous un tel jugement ?
Effectivement, certains pays le font. Moi je suis à la Commission européenne. Nous sommes bien entendu préoccupés par les aspects sécuritaires. Il y a au sein de l'Union européenne un service extérieur commun plus compétent sur ces sujets. Mais la dimension économique est absolument présente. Maintenant je ne dis pas que cette dimension est traitée comme il le faudrait peut-être. Moi je fais partie de ceux qui pensent qu ́il faut revoir et améliorer cet aspect. Toutefois, il ne faut pas nier qu'il se trouve l'élément sécuritaire de l ́autre côté des barricades. Zoomer sur un tel aspect au détriment d'un autre est inacceptable. La question c'est comment peut-on faire un lien entre le développement sécuritaire et le développement économique ?
Quelle est, selon-vous, la meilleure démarche pour le développement de l ́espace atlantique ?
.Je pense qu ́il y a plusieurs formes. Tout est possible à travers les accords. On pourra par exemple s`accorder sur une zone géographique ou sur un axe : la sécurité maritime, la lutte contre le trafic de drogue. Idem pour le volet économique. Il ne faudra pas traiter l'ensemble des choses en même temps. Il va falloir identifier les enjeux, faire les priorités parmi ces enjeux et ensuite définir la méthode et les instruments de travail.


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