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Santé - Partenariat public-privé : Plaidoyer pour des actions communes
Publié dans Albayane le 20 - 02 - 2012

Le Partenariat entre le secteur public et le secteur privé dans le domaine de la santé a de tous les temps occupé une place importante dans la mouture et l'élaboration des différentes stratégies élaborées par le ministère de la Santé avec comme principal objectif l'amélioration et la généralisation des prestations médicales au profit de l'ensemble de nos concitoyens sans rien perdre sur la qualité des soins.
Dans le sens le plus strict, un partenariat signifie une relation légale entre deux entités ou plus associées de contractuelles comme partenaires dans une même entreprise.
Les partenaires mettent en commun leurs ressources qu'elles soient techniques, humaines ou organisationnelles.
Un partenariat public – privé dans le domaine de la santé regroupe deux entités ou plus des secteurs public et privé qui s'engagent dans une entreprise conjointe pour atteindre des buts et des objectifs sanitaires communs.
Les partenaires, avant de conclure ce partenariat, doivent au préalable définir un certain nombre d'aspects notamment, le but, le type d'accord qui régira le travail, la durée prévue du partenariat, les ressources qui seront engagées et les populations qui seront servies grâce à ce partenariat.
L'objectif principal
En vue d'insuffler une véritable dynamique dans le système de santé et d'instaurer une réelle synergie entre les deux secteurs public et privé, le ministère de la Santé s'est engagé dans une réforme pour le développement du partenariat public-privé (P.P.P) dans le domaine de la santé.
L'objectif principal est d'asseoir une nouvelle politique visant l'institutionnalisation de partenariats pérennes avec les ONG et les professionnels de santé exerçant dans le secteur privé pour l'amélioration de l'offre de soins et de services.
A cet effet, il y a la création d'une unité administrative de partenariat avec le secteur privé et les ONG, c'est dire que les choses sont prises très au sérieux.
Mais force est de constater que ce dossier a connu beaucoup de retard, de lourdeur administrative et de tergiversation.
Pourquoi un partenariat public – privé ?
C'est la question que tous se posent, elle est légitime. Il faut dire de prime abord qu'un certains nombre de facteurs plaident pour un partenariat public – privé dans le domaine de la santé, c'est ce qui explique tout l'intérêt. D'abord il y a la complexité des problèmes sanitaires mais aussi des problèmes sociaux que rencontre un grand nombre de nos concitoyens et plus particulièrement les populations démunies, celles et ceux qui n'ont pas de couverture ou d'assurance maladie.
Nous constatons à titre d'exemple le grand et inestimable apport de l'Association Lalla Selma de lutte contre le cancer dans la mise en place de solutions adaptées, pratiques au sujet de millions de patients qui sans ces actions auraient connus une mort prématurée certaine.
La prise en charge de la dialyse par le secteur privé est une autre illustration de cet intérêt c'est ce qui justifie et explique en partie tout l'intérêt.
On peut aussi retenir l'action intersectorielle comme facteur tant il est vrai que les actions isolées ne génèrent pas une bonne rentabilité.
Il y a aussi les changements politiques et économiques, la nécessaire réforme du secteur de la santé, la crise économique qui secoue tous les pays et dont le Maroc ne peut échapper, ce qui fait que les ressources allouées au secteur de la santé sont ce qu'elles sont.
Les facteurs clés d'un partenariat réussi
Pour qu'un partenariat public – privé dans le domaine de la santé soit couronné de succès, il est important de veiller au respect de quatre éléments essentiels qui sont les préalables de cette réussite :
1 / La communication est le premier élément à prendre en considération dans l'optique d'un partenariat public – privé, il faut que les deux parties parlent en toute franchise et objectivité de leurs intérêts communs à créer un partenariat
2 / La coopération est le deuxième volet, en effet deux organisation ou plus qui communiquent entre elles doivent aboutir à un accord d'aide mutuelle.
3 / La coordination, le partenariat doit être synonyme de synchronisation dans l'action pour ce faire, il est évident que les deux parties ou plus puissent combiner leurs ressources pour renforcer leurs rôles individuels.
4 / La collaboration suppose que des activités, des programmes ou une politique qui n'existaient pas auparavant seront mis sur pieds grâce au travail en commun.
Etat des lieux
Le partenariat public – privé est une affaire qui remonte tout de même à loin, ce n'est pas quelque chose de nouveau comme peuvent le croire certaines personnes.
Dans ce domaine, il y a une volonté affirmée de redynamiser le PPP avec les ONG, nous relevons la sollicitude royale à l'égard de cette démarche.
Dans la lettre royale adressée au forum du mouvement associatif au Maroc à l'occasion des journées d'étude portant sur le management associatif organisées à Rabat le 14 février 2002.
En outre, il y a la circulaire du Premier Ministre du 27 juin 2003 relative au partenariat entre l'Etat et les associations.
«Nous ne pouvons que nous réjouir de la véritable richesse nationale que constituent désormais les associations marocaines, ainsi que de la variété de leurs domaines d'action et de la force de proposition qu'elles représentent et qui en font des partenaires incontournables à la réalisation du progrès et de la modernisation que nous souhaitons pour notre pays ». Fin citation SM le Roi
Mais aussi le passage dans lequel S.M le Roi avait dit :
«Nous exhortons les pouvoirs publics et les collectivités locales à assumer pleinement les responsabilités qui leur incombent pour faire en sorte que ces associations s'astreignent aux dispositions de la loi et aux règles énoncées dans leur statut. Nous les engageons à emprunter la voie de la concertation la plus large possible avec ces associations, à leur apporter un soutien ferme et à nouer avec elles divers types de partenariat, à travers des conventions fixons des objectifs, des moyens de financement et des modes d'évaluation bien définis, efficaces et transparents» fin citation de S.M le Roi .
Combien du temps a passé depuis et concernant le partenariat public – privé » dans le domaine de la santé ? Pratiquement pas beaucoup.
A qui profite la marginalisation du secteur privé ?
Le partenariat public – privé, une approche à laquelle plusieurs ministres de la Santé ont adhéré, ne date pas d'aujourd'hui, elle remonte à loin dans le temps et pour être plus précis à la fin des années 60 et début des années 70 quand des praticiens du secteur privé venaient à l'hôpital pour faire des consultations et pratiquer des interventions.
En ces temps, il y avait parmi ces praticiens des noms illustres qui ne sont, hélas ! plus de ce monde. Ces médecins, pour leur grande majorité ont été formés dans les facultés de médecine étrangères, une fois de retour au Maroc, ils se sont installés dans le secteur privé, mais parallèlement, ils donnaient de leur temps sans compter, mettaient leur savoir, leur savoir faire et leur expertise au service de la population démunie qui s'adressait aux hôpitaux publics. Cette époque est révolue.
Aujourd'hui, les choses ont changé, en bien ou en mal, la question est posée. Dans tous les cas, le privé est absent de nos structures de santé publique.
Ce qui est sûre et certain, c'est que chacun a une perception personnelle de la chose. Qui a raison, qui a tord ? Là est la question.
Mais il est une réalité que d'aucun ne saurait ignorer, sauf peut être ceux qui ont un intérêt, ceux qui tirent profit de la marginalisation et de l'absence du secteur privé de nos structures sanitaire publiques.
Ceux là doivent aujourd'hui comprendre que l'occultation quasi-totale du secteur privé, un secteur pourtant en pleine expansion où exercent plus de 50% des effectifs médicaux, et qui prend de plus en plus en charge des soins curatifs lourds, ne pourra à terme qu'affaiblir davantage un système de santé qui peine à trouver sa vitesse de croisière.
En tous les cas, pour moi, personnellement, cette absence représente un vide dont le plus grand perdant n'est autre que le malade, surtout celui qui est démuni, celui qui n'a pas les moyens de pouvoir bénéficier des compétences et de l'expertise de praticiens du secteur privé.
Secteur privé : des compétences et des équipements ultramodernes
Le secteur libéral a toujours été synonyme de qualité des soins, d'efficacité, de moyens humains qualifiés, de compétences acérées, de haute technologie et bien entendu de cadre agréable, que ce soit au niveau des cabinets médicaux qu'au sein des cliniques privées. Aujourd'hui, avec prés de 360 cliniques privées, le paysage médical privé marocain a subi une profonde mue au cours des deux dernières décennies plus qu'en tout autre temps plaçant notre pays au top niveau en matière de santé et médecine libérale.
Cela est d'autant plus vrai que nous constatons l'émergence d'une nouvelle catégorie d'établissements, à savoir les cliniques privées spécialisées. Des établissements qui contribuent à améliorer la qualité des services apportés aux citoyens en matière de soins de santé.
Ces cliniques sont dotées de plateaux d'équipements ultramodernes et sophistiqués.
Destinés au diagnostic et au traitement des maladies, de même il y a ceux destinés aux interventions chirurgicales qui demandent de grandes précisions.
Parmi ces équipements ultramodernes et sophistiqués, il y a des appareils de scanners, le Pet Scan, d'IRM , de Lithotripsie, de scintigraphie, les Lasers, les machine d'hémodialyse, les bombes de cobalt, les appareils de pontage cardiaque et bien d'autres appareils qui n'ont rien à envier à ceux des meilleures cliniques étrangères.
Ne pas s'enfermer dans une logique financière
Il est clair que tous ces éléments qui concourent à garantir un meilleur état de santé d'une population donnée, peuvent dans certaines conditions profiter à une plus grande frange de la population et plus particulièrement à celles et ceux qui présentent certaines pathologies que l'hôpital ne pourra pas prendre en charge pour diverses raisons, dont celles liées entre autres aux moyens, aux compétences, aux coûts et en particulier au niveau de certaines régions où le secteur privé est bien implanté.
Dans ces conditions, pourquoi ne pas ouvrir grandes les portes d'un partenariat entre secteur public et secteur privé ? Pourquoi ne pas sous-traiter des prestations médicales ?
Il ne faut pas s'enfermer dans une logique financière quand il s'agit de la santé, de la vie ou de la mort de nos citoyens. Le bon sens doit prévaloir, nous sommes bien placés pour affirmer en notre âme et conscience de tels éléments.
la carte sanitaire, là est la solution
Le professeur Houcine Louardi ministre de la Santé, a à cœur ce problème, il ne cache pas sa grande préoccupation au regard des disparités régionales qui existent quand à la répartition des équipements lourds, des structures spécialisées, cabinets, cliniques, hôpitaux , personnels…
C'est dans ce cadre que la carte sanitaire trouve sa véritable place et sa raison d'être, car elle permettra de corriger toutes les anomalies existantes, des anomalies choquantes et pénalisantes dont souffrent les populations défavorisées, celles qui habitent dans des zones où il y a un véritable désert médical.
Sa mise en place devra assurer une satisfaction optimale des besoins de santé de notre population. La carte sanitaire devra, par ailleurs, et en toute bonne logique, harmoniser la répartition géographique des équipements, corriger les déséquilibres et la croissance incontrôlée de l'offre comme c'est aujourd'hui le cas au niveau de l'axe Kenitra – Casablanca où il y a une pléthore des compétences, des structures, des équipements …
Il y a à l'évidence des anomalies qu'il convient de corriger pour plus d'équité et de justice sociale. De grands espoirs sont placés dans le fameux projet de loi-cadre relative au système de santé et à l'offre de soins. Mais pour cela, il faut une réelle volonté politique, ce dont ne manque pas l'actuel ministre de la santé qui nous en sommes certains mettra toute sa force et sa volonté pour faire aboutir ce projet.


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