Depuis l'enclenchement de la nouvelle dynamique politique, impulsée par le discours royal du 9 mars, la classe politique marocaine s'est retrouvée devant une situation qui mérite réflexion. Alors que le PPS s'est volontairement positionné aux avant-postes de la mobilisation pour réussir ce pari sur l'avenir, d'autres ont préféré une certaine réserve complètement incongrue. Au PPS, l'engagement militant n'a jamais été un simple acte contingent ou de circonstance. Tout au contraire il s'agit en fait, d'une ligne de conduite de notre parti, concrétisée au lendemain de son 8ème congrès. Un congrès dont les principales recommandations et la feuille de route qui en découlent, ont été traduites sur le terrain par des actions de proximité avec les militantes et militants ainsi qu'avec les différentes composantes de la société à travers le territoire national. A chaque fois, lors de ces rencontres, nous avons fait, au PPS, notre devoir en expliquant, en mettant en perspective et en posant les questions qui taraudent l'esprit du citoyen. Mais ce qui interpelle, à plus d'un titre, c'est cet immobilisme et ce «wait and see» qui marque le positionnement de certaines forces politiques. Tout se passe comme si cette affaire ne les concerne pas directement. Mais en même temps ils seront, après coup, les premiers à vouloir en cueillir les dividendes. Nous avons donc été objectivement placés dans une situation où des partis comme le PPS se sont retrouvés en face-à-face avec les commanditaires de ce qu'il est convenu d'appeler les mouvements de contestation de la rue. Les animateurs de ce mouvement, alimentés par une idéologie réfractaire au vrai changement démocratique, procèdent d'une vision univoque de la société. Ils s'excluent volontairement des règles du jeu démocratique en proposant, en lieu et place, une démarche nihiliste faisant, au mieux, l'apologie de la philosophie de la table rase. Le PPS n'a pas attendu ces gesticulations pour s'exprimer et prendre des positions franches et courageuses sur des questions de fond comme l'amazighité, l'équilibre des pouvoirs, le genre, l'élargissement des espaces de liberté etc. Aujourd'hui, la classe politique est obligée de s'exprimer et prendre part aux chantiers de réforme et de transformation de notre paysage politique et institutionnel. Cet appel salutaire à l'engagement est nécessaire à la bonne santé de notre démocratie. En dernière analyse, nous ne pouvons qu'affirmer avec force qu'il n'y a guère de place dans ce combat pour une quelconque forme d'opportunisme. L'heure du choix a donc sonné.