Forum international de la Jeunesse et de la démocratie DNES à Tanger, Khalid Darfaf «Aujourd'hui, nous sommes fortement appelés à unifier nos efforts pour que les questions de la démocratie, de l'égalité et des droits de l'homme soient une priorité de l'action militante», a souligné Mohamed Nabil Benabdallah, Secrétaire général du Parti du Progrès et du Socialisme (PPS), lors de la conférence nationale tenue , vendredi 24 décembre, lors de la 4e édition du Forum international de la Jeunesse et de la démocratie organisée à Tanger et placé sous le signe «Un nouveau monde se dessine, quel positionnement pour la gauche ?». Cette manifestation, inscrite dans le cadre de la commémoration du 80 e anniversaire de la création du Parti et initiée par la Jeunesse socialiste, a connu la participation de plusieurs délégations représentant plus d'une trentaine de pays. Sans omettre la présence de la Chine en tant que pays invité d'honneur, l'ambassadeur de Cuba auprès du Maroc et des représentants de plusieurs organisations militantes de l'Etat palestinien. Le peuple palestinien ne courbera jamais l'échine Lors de son allocution, le leader du Parti du Livre n'a pas manqué l'occasion pour évoquer l'agression brutale voire barbare de l'Etat hébreu contre le peuple palestinien désarmé, tout en mettant l'accent sur les leçons que l'on devrait tirer de cette sale guerre conduite par les dirigeants de Tel-Aviv et à leurs têtes, l'actuel premier ministre. Il va sans dire, a-t-il insisté, que « l'entité sioniste a commis de véritables crimes de guerre à l'égard du peuple palestinien, ce qui exige l'engagement d'une poursuite judicaire contre eux devant la Cour pénale internationale (CPI). » « Des crimes qui sont synonymes d'un génocide collectif ou d'une épuration ethnique ayant pour visée l'extermination des Palestiniens », a-t-il déclaré avec insistance. « Cependant, force est de constater que l'agression des forces de l'occupation nous a appris que le peuple palestinien résistant tout en étant privé de ses droits légitimes ne courbera jamais l'échine devant les atrocités sionistes et n'abandonnera jamais sa terre natale », a-t-il poursuivi. Mais, l'ironie c'est que certains pays occidentaux, notamment de l'Europe et les Etats-Unis n'ont pas eu honte en voulant nous faire croire que l'agression de l'entité sioniste est un acte d'autodéfense, alors que loin s'en faut. D'ailleurs, la question palestinienne ne date pas du 7 octobre dernier mais remonte à plusieurs décennies. Malheureusement, cette position qui demeure scandaleuse provient de certains Etats qui ne cessaient de se vanter de la pratique démocratique, a-t-il martelé. En termes plus clairs, « il n'est point permis aujourd'hui à ces Etats de continuer à nous donner des leçons en matière de la démocratie et de la liberté d'expression alors qu'ils interdisaient au sein de leurs pays, toute manifestation qui exprime son soutien et sa solidarité avec la cause des Palestiniens. « Comment Israël ose prétendre qu'il est un Etat démocratique dans la région, alors que son régime a provoqué la morts de plus de 14.000 personnes dont la plupart sont des femmes et des enfants et la destruction des maisons tout en procédant au déplacement forcé de la population, sans aucune intervention de la communauté internationale », a-t-il asséné. Des pratiques similaires au nazisme Abondant dans le même ordre d'idées, le dirigeant du PPS, a fait remarquer que certains milieux ne font preuve d'aucune retenue en dissociant l'idéologie sioniste du racisme. « Les pratiques des dirigeants d'Israël sont complètement similaires aux crimes du fascisme et du nazisme », a-t-il noté en substance. Autre point non moins important, a-t-il expliqué, cette l'idéologie sioniste basée sur des dogmes religieux chimériques vise à instaurer un Etat qui s'étend du fleuve d'Egypte à l'Euphrate. Le paradoxe, a-t-il ajouté, c'est que cette entité veut vivre en paix alors qu'il commet chaque jour des crimes à l'égard des Palestiniens. La contradiction consiste dans le fait que l'objectif affiché par son armée depuis le début de l'agression était celui de mettre fin à Hamas, la libération des otages et la sécurité d'Israël. Cependant, après un moi et demi, l'agresseur était incapable face à la résistance palestinienne. Au contraire, il a été contraint d'entamer des négociations avec ce mouvement qui le taxait de terrorisme. De telles pratiques démontrent que la décision de la guerre est d'ailleurs une fuite en avant par un gouvernement qui fait face à une grave crise interne. Cela étant, « l'entité sioniste vit dans une véritable illusion, car la paix et la stabilité de la région sont tributaires d'une condition sine qua non, celle de la création d'un Etat palestinien indépendant jouissant de la paix et de la sécurité et dont la capitale est Al-Qods », a-t-il affirmé. Par ailleurs, Nabil Benabdallah, a adressé un appel spécial à toutes les différentes factions palestiniennes pour serrer les rangs en vue de faire face à l'occupation sioniste, invitant dans ce sens les pays arabe à contribuer dans ces efforts pour que le peuple palestinien puisse reconquérir ses droits légitimes. Pour lui, le moment est venu pour mener une réflexion profonde autour d'un nouvel ordre international multipolaire à travers lequel aspirent les forces de gauche. Pour ce faire, la raison requiert d'abord que les forces progressistes doivent œuvrer pour occuper le devant de la scène au niveau international en vue d'imposer une approche différente ayant pour finalité la consécration des principes de la liberté et de l'égalité. Autant dire, seul un monde multipolaire pourrait assurer un certain équilibre et contrecarrer toutes les tendances hégémoniques tout en faisant entendre la voix des peuples et les consciences vivantes, a-t-il laissé entendre. Leçons de la résistance Palaisienne Pour sa part, Younes Siraj, Secrétaire général de la Jeunesse socialiste, a souligné que la guerre barbare menée contre Gaza constitue un exemple flagrant de transgression de toutes les conventions internationales. Le militant du PPS a ainsi considéré que la question palestinienne exige une mobilisation de toutes les organisations de jeunesse pour promouvoir les valeurs de la solidarité et de renforcer les liens entre les peuples et construire, par conséquent, une société humaine basée sur les valeurs de la paix et le respect des lois internationales. D'ailleurs, les crises actuelles que connait le monde mettent en évidence l'importance de l'émergence de nouveaux pôles mondiaux, d'autant plus que le système unipolaire a démontré son échec à promouvoir la paix, la sécurité, la coexistence, la coopération et la tolérance. Pour lui, le Forum de Tanger, qui voit la participation de jeunes de toutes les régions du monde, est une occasion importante pour souligner le rôle de la jeunesse dans la défense des valeurs nobles et progressistes. Même son de cloche chez Saïd Bakalli, membre du Bureau national de la Jeunesse socialiste, qui, pour sa part, a mis l'accent sur la nécessité de constituer de nouvelles forces alternatives afin de se mettre vent debout contre la violence et l'injustice que subissent les peuples opprimés. « Des forces qui sont conscientes des défis actuels et futurs tout en aspirant à un monde nouveau, un monde où tout un chacun peut jouir de la liberté et la démocratie et de la dignité dans le dessein de parvenir à la prospérité, au développement », a-t-il avancé. Notons au final que la session inaugurale a été marquée par la participation du nouveau secrétaire général du Parti socialiste unifié (PSU), Jamal El Asri, qui a prononcé un discours à cette occasion. Selon lui, le 7 octobre dernier est le prélude de la constitution d'un nouveau monde, voire le début du combat de l'émancipation, dont l'étincelle a été déclenchée depuis la Palestine. C'est ainsi qu'il a salué le glorieux combat des mouvements de libération de la Palestine, qui ont donné des leçons, dont la plus importante est celle de briser le mythe de l'armée invincible en référence à l'entité sioniste.
