Dans une interview accordée à notre alter-égo «Bayne Al Youme», Guejmoula Bent Abbi, membre du bureau politique du Parti du progrès et du socialisme (PPS) revient sur les évènements de Laâyoune, après le démantèlement du camp Gdeim Izik, le contexte de ses déclarations à la presse espagnole, ses positions, sa conviction et son fort attachement aux institutions sacrées du pays, son intégrité territoriale et les fondements de l'Etat de droit. En tant que militante démocrate convaincue, elle a rappelé que son retour à la mère-patrie depuis de longues années a été dicté par ses profondes convictions et non pas dans le but du «mercenariat». La députée du PPS était, on ne peut plus clair. «Depuis mon retour à la mère-patrie il y a environ vingt ans, je n'ai négocié avec aucune partie à propos d'avantages matériels ou autres. Je suis venue spontanément et fidèle à mes principes. Et depuis mon arrivée à la patrie, je n'ai jamais cessé de travailler, avec modestie, à partir de ma position, à l'intérieur du pays comme à l'extérieur en vue de défendre les causes du pays. Et je ne suis jamais restée les bras croisés dans l'attente de la fin du mois pour percevoir un salaire», a-t-elle tenu à rappeler et préciser. A propos de ses déclarations à la presse espagnole à la suite du démantèlement du camp Gdeim Izik, Guejmoula Bent Abbi affirme qu'elle n'a raconté que le film des évènements tels qu'elle les a vécus, en tant que membre de la commission de négociation installée sur place par le ministère de l'Intérieur. Mais, elle a précisé que les déclarations étaient accordées avant qu'elle ne se rende compte qu'il y avait des morts du côté des forces de l'ordre. Sur ce point, la militante sahraouie a réitéré sa ferme condamnation à la violence. Effectivement, les déclarations étaient accordées à la presse espagnole avant la présentation du film sanglant des évènements par le ministère de l'intérieur lors d'une conférence de presse à Rabat. A propos des accusations d'un journal de la place faisant état que la députée sahraouie aurait bénéficié d'avantages matériels et qu'elle serait propriétaire de villas, elle lance un défi à cette publication d'apporter des preuves véridiques quant à ses allégations non fondées. L'ancienne membre du bureau politique du «polisario» et ex-présidente de son «union pour les femmes sahraouies», considère comme «véritable mercenariat» les agissements de cette publication en induisant en erreur l'opinion publique nationale. Sur la question du projet de l'autonomie proposé par le Maroc, comme solution idéale pour mettre définitivement un terme au conflit artificiel créé autour du Sahara marocain, la députée du parti du progrès et du socialisme affirme que l'initiative marocaine a des avantages fondamentaux, eu égard à la politique participative des citoyens sahraouis dans la gestion de leurs affaires locales. Dans un autre registre, la députée sahraouie souligne qu'en dépit des positions hostiles des parlements européen et espagnol, le Maroc a des potentialités et un capital intéressant qu'il faut investir à l'extérieur pour promouvoir la cause nationale. Et en tant que militante du PPS, elle réitéré son entière disposition à côté de ses camarades du parti pour défendre l'intégrité territoriale du royaume.