L'agence japonaise pour la coopération internationale « JICA » en collaboration avec l'initiative nationale pour le développement humain (INDH), vient d'achever le plan de développement communal : (PCD) pour la commune rurale de Sidi Ali, qui possède toutes les potentialités naturelles et humaines pour un développement durable. Cette même commune qui reste classée parmi les communes les plus pauvres du Maroc, selon le recensement de 2004. Créée en 1992, la commune rurale de Sidi Ali est un périmètre frontalier, située à 240 km vers le sud-ouest de la province d'Errachidia, d'une superficie de 10. 320 km?, composée de 8 ksours et compte 3 081 habitants dans leur totalité des Ait Khabbach fraction de la confédération des Ait Atta. Les activités agricoles et pastorales dans leur réalité traditionnelle sont les principales sources de rendement pour les habitants organisés dans 11 associations de la société civile actives dans les domaines environnementales et de développement durable. Les terres agricoles dont la superficie est de 632 .000 ha, parmi elle 449.878 ha sont non exploitées, pour manque de moyens financiers et d'infrastructures d'irrigations, seguias, mur de protections contre les inondations, barrages collinaires et de déviations, ce qui bloque tout espoir d'amélioration des conditions de vie des habitants dont le nombre se réduit chaque année à cause de l'exode massif, pour d'autres cieux propices pour eux et leurs enfants. D'autant plus, les potentialités naturelles, touristiques et minières ne sont pas à négligées, puisque cette commune compte 10 auberges, 106 chambres et un total de 239 lits, mais aussi des dunes de sables, un patrimoine populaire des nomades et des produits artisanaux : tapis , tentes et pierres taillées. Une aubaine pour l'élan éventuel d'une économie de terroir. Quant au domaine minier, la commune de Sidi Ali, riche en barytine usité dans l'industrie pharmaceutique, et qui est extrait à plus 36 milles tonnes chaque années, une quantité, qui ne bénéficie nullement aux habitants de la région si l'on sait que le prix de la tonne de ce produit rare s'élève à 16 200 .00 DHS. En dépit de toutes ces potentialités, la commune de Sidi Ali, accuse un manque flagrant en infrastructures de base, manque de routes bitumineuses, permettant d'assurer une liaison facile entre les ksour et entre la commune et les localités extérieures, faiblesse et mauvais services de santé, insuffisance d'infrastructures scolaires, en plus d'une insuffisance des eaux d'irrigation, d'eau potable et d'électricité ainsi qu'un manque de couverture en réseau téléphonique mobile de la commune. Il s'avère, ainsi, indispensable de signaler que la commune de sidi Ali souffre d'une pénurie chronique en ressources humaines en équipements administratifs, faiblesse ou inexistence de recettes de la commune, manque de formation continue pour les fonctionnaires et les élus. Aziz Laafou La danse Saf : Joliesse et allégresse L'appellation est tirée du mot arab («Saf» désignant le rang que les participants forment en dansant. La danse est basée sur un poème qui respecte le rythme mais il ne s'intéresse pas à la rime. Elle est exécutée comme suit : 1- Chez les Roha, Ouled Yahia et Oulad Jalal : Le poème est évoqué dès le commencement du jeu. Un rang très long se forme d'un nombre illimité des hommes et à leur face un autre rang constitué au maximum de 3 femmes. A la différence de la Rokba, chaque rang chante un vers jusqu'à l'épuisement du poème. Mais, il s'avère obligatoire de faire remarquer que lorsqu'on arrive au dernier fragment qui ressemble à Radma le ton monte et les deux rangs sloguent le vers de Radma. La signification artistique de cet art se trouve mis en exergue dans ce va et vient d'un son fort des hommes vers une expression féminine aiguë. Ce qui provoque le don de chanter de chaque rang. 2- Chez les tribus Arib : Il se pratique arbitrairement. Raqsat Saf est la conclusion de Raqsat Chamra (scène d'exposition au mariage) ou encore sa suite. A lors que les gens sont mis sous forme des rangs, ils répètent les phonèmes «La La» dits «Lazima» connu sous le nom de Tlouli. Après avoir maîtrise le rythme et la mélodie, les hommes commencent à chanter les vers de la chanson alors que les femmes se contentent de répliquer par «Lazima». Dans l'arrivée au dernier vers, l'un des rangs chante un segment du vers alors que les femmes répondent avec le deuxième afin d'atteindre l'apogée à l'aide du vacillement de la plupart des rangs. Contrairement au cas précédent, les rangs, dans la chanson sahraouie, se caractérisent par un rapprochement. Le fait s'explique par la tradition des arabes qui composent des tentes dans leurs occasions privées et officielles ce qui provoque une formation des rangs spéciaux. Chaque rang permet la participation des gens qui sont isolés dans un coin quelque part au sein d'une tente. Mohamed El Bouzidi Errachidia Le festival national pour l'enfant, une initiative prometteuse «Notre patrimoine culturel, une sauvegarde de notre identité nationale» a été le signe de la première édition du festival national de l'enfant, organisé les 7 et 8 mai courant, à l'initiative de l'association Espace de l'enfant. Cette édition a été marquée par un vibrant hommage rendu à l'endroit du comédien marocain Kamal Kadhimi, qui avait campé le rôle de Hdidane dans la série télévisée du même nom. Dédié spécialement aux enfants, le programme de cette édition a compris à la fois des spectacles interprétés par des troupes populaires des différentes régions du royaume. La scène du festival qui coïncide avec le huitième anniversaire du prince héritier Moulay El Hassan, a été donc investie par les troupes de Rokba de Zagora, Ahidous de Figuig et El Hajeb, gnaouas de Khamlia, Taous et Mayoussef. Le jeune public a suivi également la prestation de groupes de Melhoun de Fès, de la petite Sofia de Rabat. L'objectif des organisateurs reste de semer l'amour dans les cœurs des enfants, la mise en œuvre de la stratégie nationale l'amélioration des talents des enfants et l'ouverture des enfants sur le patrimoine culture et artistique de leur pays. Directeur de cette première édition, Zoubir Saghiri a indiqué que « le programme de cette édition vise à faire connaitre aux enfants les richesses du patrimoine culturel et artistique marocain, afin d'assurer sa pérennité ». Deux jours durant les participants ont ainsi pu apprécier les chants amazighs, arabes et hassani, ainsi que les musiques gnaouis et du Melhoun. Des dizaines d'enfants ont pu bénéficier, lors de cette occasion, d'ateliers de formation en matière d'arts plastiques, de contes, de musique, animés par des artistes marocains et des jeunes américains relevant du Peace-corps. Anas Azizi Ahmed Maânouni et le cinéma Entre appartenance réaliste et dimension esthétique C'est bien l'intitulé du nouveau livre que vient de publier, en avril 2001, en langues arabe et française, l'association Al Qabass pour le cinéma et la culture à Errachidia. Œuvre d'une conférence organisée en mars 2010, dans le cadre du festival du cinéma universitaire, ce livre (84 pp/format moyen) retrace le parcours et les différentes facettes de l'expérience cinématographique d'Ahmed Maânouni. Une expérience reconnue, certes comme riche et variée, singulière par sa dimension thématique et par ses aspects esthétiques. « Il s'agit d'un cinéma qui a puisé sa matière brut dans la réalité, laquelle se distingue également par sa diversité entre ce qui est social (Alyam Alyam), culturel (Transe) et personnel et individuel enfin (Cœurs brûlés)», souligne le critique Ahmed Sijilmassi, dans la préface. Plusieurs interventions sont allées jusqu'à ranger son cinéma dans le cadre du cinéma du pauvre, marqué par la simplicité du décor, de la production, des outils de travail, et un intérêt majeur porté sur les détails et les éléments basiques. «Nous avons pris l'habitude de collecter toutes les contributions prononcées autour de l'expérience d'un cinéaste pour les compiler dans un livre. Nous avons fait la même chose avec Daoued Oulad Sayed, Moumen Smihi, Mohamed Abderrahman Tazi, et nous comptons consacrer cette tradition, qui archive en quelque sorte les travaux de chaque édition», précise Amer Cherqui, directeur du festival du cinéma universitaire qui a atteint la 7ème édition. Les neuf études et analyses se sont penchés sur les trois grandes œuvres de Maânouni, soulignant que «Alyam Alyam» reste le véritable premier long-métrage du cinéma marocain, grâce notamment à son «audace, sa précision et son sérieux». Critique depuis près de trente ans, Moulay Driss Jaidi a mis l'accent sur ce film, caractérisé essentiellement par ce ton de la réalité qui le ponctue tout au long du récit, lequel connait pleinement l'existence d'éléments divers de la culture marocaine populaire. Ce pan de la réalité est manifesté par l'histoire de la femme à la cigarette de l'affiche qui est réelle, une manière d'afficher son appartenance à ce genre de cinéma direct. Le doc-fiction «Al Hal» ne sortira pas de la règle. Il fera l'objet de deux études complémentaires de la part du critique Noureddine Mouhakkak et l'universitaire Atman Bissani. Le premier a souligné cet art de marier les deux dimensions artistique et documentariste, en même temps, sans perdre cette facette esthétique et poétique. Quant au second, il a approché la même matière filmique à travers une profondeur soufie. Pour l'universitaire, « Al Hal » demeure un film soufi par excellence, puisqu'il reste plongé dans les dédales de l'interrogation métaphysique, en voulant pénétrer le tréfonds de chacun des protagonistes, c'est-à-dire, des membres de la troupe légendaire de Nass El Ghiwane. Et c'est Bouchta Farqzaid qui consacrera une étude sur l'esthétique cinématographique de ce réalisateur peu prolifique. «Musique, chant, danse, gestes quotidiens, en font la matière première de ses fictions. Loin de penser sec, il met en scène des sujets dont il maîtrise et les bouts et les aboutissants. C'est ce qui explique bien la pénurie en terme de production», dit le critique Farqzaid qui a porté son analyse sur le troisième film «Les cœurs brûlés». Anas Azizi Arrêt sur Image Moulay Mustapha Alaoui Abdessamii, l'un des poètes et chercheurs du Melhoun dans le Tafilalet a fait récemment l'objet d'un vibrant hommage à l'initiative de l'association nationale de l'enfance et socialisation. Ici avec le délégué provincial de la culture, M. Mbarek Aït Lkaid. Ouarzazate Victoire pour les Soulalyat de Tarmigt Les Soulalyat de Tarmigt, à Ouarzazate, ont eu gain de cause. Parmi les 3000 ayants droits des terrains collectifs, 50 % sont des femmes. La répartition se fera à égalité entre les hommes et les femmes, ceux qui habitent Tarmigt ou ailleurs. Les autorités locales d'Ouarzazate et après de longues tergiversations où elles n'ont pas été neutres, ont accepté de suivre la procédure. Le nouveau bureau de l'amicale a été pour beaucoup dans cette situation. Ses membres ont défendu corps et âme le droit des femmes à pouvoir bénéficier des terrains collectifs, dans une approche de droit rarement suivie dans le pays. Depuis 2008, les ayants-droits qui voulaient tenir une assemblée générale, butaient sur des difficultés et mêmes certaines provocations de certains agents d'autorité. L'ancienne amicale n'avait pourtant pas tenu son assemblée générale depuis pratiquement quinze ans, sans que personne ne soit pour autant dérangée. Alors que les statuts de cette amicale stipulent la tenue annuelle d'une assemblée générale. En fait, et selon la loi, les terrains collectifs «Aradi jamouâ» ne peuvent faire l'objet de vente ou d'achat que suivant une procédure juridique particulière. Toutefois, de graves violations de la loi sont commises un peu partout au Maroc, Une circulaire ministérielle (103) avait tenté d'organiser ces opérations, sans pour autant arriver à résoudre les problèmes qui entourent ce genre de terrains.