Le Maroc a entrepris des initiatives d'envergure dans son combat contre la traite des êtres humains, inscrites dans le cadre de la stratégie nationale s'étendant de 2023 à 2030. Ces efforts soutenus ont permis de consigner un minimum de 474 victimes identifiées et d'appréhender plus de 720 individus impliqués dans ces activités criminelles, ont dévoilé des responsables américains. L'ambassadeur des États-Unis auprès du Royaume du Maroc, Puneet Talwar, a dévoilé, vendredi à Rabat, une nouvelle subvention de 2,5 millions de dollars, destinée à l'Organisation Internationale pour les Migrations (OIM), dans le but d'intensifier la lutte contre le fléau de la traite des êtres humains, de garantir la protection des victimes et d'œuvrer à leur réinsertion sociale et économique après réhabilitation. En réponse à l'engagement affirmé de Rabat et de Washington envers le Protocole de lutte contre la traite des êtres humains, en particulier des femmes et des enfants, unissant leurs efforts à la Convention des Nations Unies contre la criminalité transnationale organisée, les agences et organisations onusiennes concernées apporteront leur soutien aux initiatives marocaines dans ce domaine, grâce à la subvention américaine octroyée. Cette collaboration se matérialisera notamment par la mise en place de centres d'accueil et d'hébergement pour les victimes, en accord avec les objectifs et le contenu du plan national de lutte contre la traite des êtres humains et de prévention, ainsi que du mécanisme national de référence pour les victimes de cette abomination. Lors de cet événement, Talwar a souligné que la lutte contre le trafic d'êtres humains, l'accompagnement et l'assistance aux victimes, ainsi que le développement d'approches préventives dans ce domaine, sont des préoccupations universelles. Il a affirmé que les États-Unis d'Amérique sont fermement engagés à renforcer les partenariats avec les organisations internationales et les gouvernements pour mettre fin à ce fléau, en impliquant activement la société civile dans ces efforts. L'ambassadeur a exposé que les subventions octroyées par son pays visent principalement à soutenir les gouvernements dans l'accompagnement et la compensation des victimes, ainsi qu'à sévir contre les individus impliqués dans de tels crimes, tout en mettant en place des mesures de protection. Il a notamment salué la stratégie marocaine dans ce domaine, soulignant les efforts du Royaume pour réduire et combattre la traite des êtres humains. Le Maroc ayant développé une série de mécanismes pour aider les victimes et pour traquer les criminels. Nathalie Fustier, coordinatrice résidente des Nations Unies au Maroc, a quant à elle souligné que le trafic d'êtres humains représente un phénomène complexe, touchant des millions de personnes à travers le monde, sans distinction d'âge ou de genre. Elle a affirmé que la protection de ces groupes vulnérables et le renforcement de la coopération internationale sont essentiels pour lutter efficacement contre ce fléau. De même, elle a noté que le Maroc a pris des mesures significatives pour lutter contre ce crime, en signant en 2011 le Protocole visant à prévenir, réprimer et punir la traite des personnes, et en adoptant par la suite des dispositions législatives adaptées à cette fin. En 2019, le Royaume a mis en place le Comité national de coordination des mesures de lutte contre la traite des personnes et de prévention, démontrant ainsi son engagement continu dans la lutte contre ce crime, a-t-elle rappelé. Selon la coordinatrice, « les efforts marocains ont permis de recenser au moins 474 victimes et d'arrêter plus de 720 personnes impliquées. De plus, Rabat a lancé la stratégie nationale de lutte contre la traite des êtres humains au Maroc 2023-2030, en plus d'ouvrir le premier centre gouvernemental d'assistance aux victimes de la traite des êtres humains en avril dernier« . Par ailleurs, les responsables, marocains et américains présents, ont reconnu que l'Afrique est confrontée à des défis et des menaces significatifs, mais ils ont souligné avec confiance l'engagement du Maroc à les relever, notant que des programmes de collaboration sont en place pour renforcer la coopération et la coordination judiciaire internationale avec les pays africains, tout en mettant en avant l'importance de la coopération et de l'échange d'expériences dans ce domaine.