Suite à une relation extraconjugale, elle est tombée enceinte et a accouché d'un enfant de sexe masculin. Son copain l'a rejetée pour qu'elle se retrouve seule, livrée à son sort. Dès qu'elle a mis son enfant au monde, Nadia, âgée de vingt-et-un ans, ne savait à quel saint se vouer. Ses parents l'ont abandonnée sans lui donner la moindre occasion de leur expliquer les circonstances de sa grossesse, ni leur révéler l'identité du père de l'enfant. D'ailleurs, dès le premier mois de sa grossesse, elle a passé la majorité de son temps chez sa tante à Azemmour. Mais, elle est restée définitivement chez elle quand son ventre a commencé à se gonfler prétextant que sa tante était malade. «Quand j'ai accouché de l'enfant, mes parents ont exercé une pression sur ma tante pour qu'elle me chasse. Elle a fini par me jeter à la rue», a déclaré, amère, Nadia, à la Cour de la chambre criminelle près la Cour d'appel de Casablanca pour justifier son infanticide. Suite à une relation extraconjugale, elle est tombée enceinte et a accouché d'un enfant de sexe masculin. Son copain l'a rejetée pour qu'elle se retrouve seule, livrée à son sort. «Tout le monde m'a rejetée. De même, ma tante était obligée de me tourner le dos», a-t-elle affirmé à la Cour qui lui a expliqué que cela ne justifie en aucun cas son crime. Se retrouvant à la rue, elle a décidé de mettre fin à la vie de son enfant qui est venu au monde il y a à peine quatre jours. A la belle étoile elle l'a étouffé de ses deux mains avant de tenter de disparaître dans l'obscurité. Mais, un veilleur de nuit l'a remarquée. Il l'a empêchée de s'enfuir pour alerter la police qui s'est dépêchée sur la scène du crime. Verdict : Jugée coupable pour infanticide et bénéficiant des circonstances atténuantes, Nadia a été condamnée à dix ans de réclusion criminelle.
