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Bernard Lehmann : «Nous sommes intéressés à collaborer étroitement avec le Maroc»
Publié dans Aujourd'hui le Maroc le 18 - 04 - 2019

Entretien avec Bernard Lehmann, secrétaire d'Etat suisse de l'agriculture
ALM : Les investissements suisses au Maroc sont en deçà des espérances des deux pays. Pourquoi à votre avis ?
Bernard Lehmann : Il y a beaucoup d'entreprises suisses qui sont installées au Maroc et qui contribuent notamment au développement de la filière agroalimentaire. Je pense que tout investissement, à l'image d'une graine, doit prendre un peu de temps pour porter ses fruits. A travers les contacts que j'ai eus avec les personnes présentes au Maroc et aussi lors des visites que j'ai effectuées lundi dans des entreprises et des exploitations agricoles marocaines, j'ai pu constater un certain optimisme par rapport à la croissance de ce secteur. J'ai aussi compris que dans certains domaines la production a augmenté très rapidement, parfois peut-être trop rapidement. Ici aussi il faut apprendre à trouver la vitesse à avoir par rapport à la demande et mettre sur le marché les produits en fonction de la demande.
Quels seraient les apports de la Suisse à l'agriculture au Maroc ?
Nous en tant que gouvernement de la Suisse sommes intéressés à collaborer étroitement avec le Maroc et créer un cadre de stabilité et de confiance mutuelle pour que les investisseurs puissent aussi avoir une certaine sécurité dans leurs investissements. Je crois que c'est le rôle des deux Etats. Il faut créer un cadre de confiance mutuelle pour que les investisseurs s'établissent au Maroc et puissent prendre des risques mesurés dans le pays.
La Suisse est par exemple l'un des plus grands pays producteurs de café et pourtant aucune graine de café ne pousse sur les montagnes suisses. Ce n'est qu'un exemple parmi d'autres. Comment êtes-vous arrivés à réaliser ce genre de performances?
J'ai appris aussi qu'au Maroc certains produits venant d'Asie sont transformés et exportés vers d'autres pays. Nous sommes un pays sans ressources naturelles, nous n'avons pas de pétrole et nous essayons d'être innovants et de transformer les matières premières. Nous sommes un pays cher et les salaires sont relativement élevés. Nous sommes parvenus à faire des produits de grande qualité pour pouvoir les exporter. Nous vivons de l'exportation et je crois que cette expérience-là, à savoir celle de travailler pour différents marchés, est aussi ce que peuvent nous apporter les entreprises suisses qui sont établies au Maroc.
Quelles sont les attentes des entrepreneurs suisses qui exposent au SIAM 2019?
Il y a un processus de transformation du secteur agroalimentaire mais aussi de l'agriculture et de la façon de consommer. Les consommateurs et les consommatrices veulent des produits sains, des produits de haute qualité. Au niveau planétaire on voit des changements dans les habitudes alimentaires pour des raisons de santé, au Maroc et en Suisse aussi. Ces défis doivent être analysés par les entreprises afin d'être transformés en opportunités et participer à cette évolution qui est désirée par la société.
Vous avez signé des conventions avec le Maroc. Pourriez-vous nous en dire les grandes lignes ?
Nous avons signé dans l'après-midi du mardi une convention qui vise à renforcer la collaboration et les échanges entre la Suisse et le Maroc. Comme vous le savez, il y a une longue tradition de collaboration entre les deux pays qu'on appelait au début l'aide au développement. Aujourd'hui cela s'inscrit plutôt dans le cadre de la coopération. La Suisse a plusieurs projets qui contribuent à améliorer ce que vous souhaitez voir se développer dans le pays. Il s'agit notamment de produits dits du terroir et de produits alimentaires authentiques qui peuvent être exportés comme l'huile d'argane.
La Suisse a également participé à un projet de l'huile d'argane pour ensuite pouvoir partager l'expérience que nous avons entre autres en matière d'assurance qualité et de traçabilité. Nous allons encore dans l'avenir parler de durabilité afin de ménager les ressources que nous utilisons pour l'agriculture. Parce qu'on a toujours tendance à exploiter parfois trop ce qui n'est pas durable pour les générations futures.
Nos deux pays ont des expériences qui peuvent être conjuguées en faveur de la durabilité. Par exemple, pour la fertilité du sol, il y a des entreprises suisses qui se sont établies au Maroc et produisent des fertilisants organiques, des biostimulants, des biofertilisants et aussi des produits pour protéger les plantes qui remplaceront un jour petit à petit les produits synthétiques.


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