L'armée américaine a annoncé, mardi 20 juin, la découverte des corps des deux soldats américains disparus en Irak depuis vendredi dernier. Lundi dernier, un groupe djihadiste irakien affirmait les détenir en otages. Les deux cadavres ont été découverts lundi soir par des soldats américains, a précisé le général William Caldwell. "Nous avons découvert ce qui semble être les corps de nos deux soldats portés disparus", a-t-il déclaré. "Ils vont être rapatriés aux Etats-Unis pour des vérifications". Une autopsie sera réalisée pour déterminer les causes exactes de leur décès. Par ailleurs, le général Abdelaziz Mohammed, porte-parole du ministère irakien de la Défense, a déclaré à Reuters que les deux soldats avaient été torturés "de manière barbare". Les deux soldats, âgés de 23 et 25 ans, avaient disparu vendredi dernier à la suite d'une attaque contre un barrage routier près de Youssifiyah, à 20 km au sud de Bagdad, où s'ouvre le "triangle de la mort", bastion de l'insurrection sunnite. Un troisième militaire avait été tué lors de l'assaut. Plus de 8.000 troupes américaines et irakiennes ont été mobilisées pour retrouver les deux hommes. Dans son communiqué de revendication, le Conseil choura (consultatif) des moudjahidine jugeait que l'échec des recherches entreprises par les forces américaines illustrait "la faiblesse du renseignement américain". La Choura des Moudjahidine, une organisation liée au réseau terroriste Al-Qaïda et regroupant plusieurs mouvements, a revendiqué leur assassinat dans un communiqué diffusé sur Internet et dont l'authenticité ne peut être confirmée. "Nous apportons la bonne nouvelle (...) que nous avons rendu le verdict d'Allah en massacrant les deux croisés capturés". Le texte sous-entend qu'ils ont été tués par le nouveau chef d'Al-Qaïda en Irak. Si cette information est exacte, ce serait le premier acte de violence attribué à Abou Hamza al-Moujahir, identifié par l'armée américaine comme l'Egyptien Abou Ayoub al-Masri. Il a succédé à Abou Moussab al-Zarqaoui tué lors d'une frappe américaine le 7 juin 2006. • Sources : Agences Le Japon quitte l'Irak Le Japon a décidé, mardi 20 juin, de rapatrier, ses troupes stationnées dans le sud de l'Irak depuis début 2004. Tokyo met ainsi fin à un déploiement historique, le premier de l'armée nippone sur un théâtre de guerre depuis 1945. Une intervention «humanitaire » qui symbolisait la volonté du Japon de jouer un rôle accru sur la scène internationale. Quelque 600 soldats de l'armée de terre nippone sont déployés depuis janvier 2004 à Samawa, capitale de la province d'Al-Mouthanna, une région chiite relativement paisible, dans le cadre d'une mission « non combattante » de reconstruction. Leur rapatriement devrait être achevé d'ici à la fin juillet. « Les activités des Forces d'autodéfense ont été très appréciées par le gouvernement irakien et la population », a assuré Junichioro Koizumi en se félicitant que le Japon ait pu « contribuer à reconstruire des infrastructures comme l'approvisionnement en eau, les soins médicaux, les écoles et les routes».