Les tiraillements entre la rue et le pouvoir sont à leur paroxysme. Les manifestants sont se plus en plus en colère, surtout avec l'arrestation de Karim Tabbou, ce matin. Un important dispositif sécuritaire a été déployé dans la capitale en prévision de la 32ème manifestation hebdomadaire du Hirak, et ce dès la veille, oú les autorités ont bloqué l'accès à Alger. Les manifestants crient leur refus des élections de décembre, ils scandent des slogans hostiles au pouvoir, au président par intérim, à Gaïd Salah. La police met les manifestants à l'étroit, en leur interdisant certains endroits, comme la place de la Poste. Plusieurs manifestants qui filment ont été interpellés par la police. Rappelons que la semaine dernière, quelques militants dont deux enseignants à Tlemcen ont été cquittés après leur passage devant le juge, et plusieurs manifestants détenus ont été relâchés. A noter que ce 32ème vendredi des manifestations en Algérie survient aussi au lendemain du procès de Blida qui a vu des poids lourds du système, dont deux ex-chefs du DRS (Département du Renseignement et de la Sécurité) et le frère de l'ancien président, condamnés à de lourdes peines de prison.