Le réchauffement global dépassera l'objectif de Paris fixé à 1,5°C avant la fin de cette décennie. « Si l'on ne fait rien, le PIB mondial pourrait être inférieur de 20%, d'ici la fin du siècle, au scénario basé sur le réchauffement climatique limité à 2°C », estime Raymond Van Der Putten, économiste sénior. Chaque année, les aléas liés à des phénomènes météorologiques soudains provoquent le déplacement de 21,5 millions de personnes en moyenne. Ce chiffre pourrait atteindre 150 à 200 millions de personnes en 2050, selon le HCR. Afin de ne pas arriver à un choc économique lié aux changements climatiques, Raymond Van Der Putten recommande d'accélérer l'abandon progressif des énergies fossiles. « La crise sanitaire actuelle pourrait être l'occasion de faire avancer les choses dans ce sens. Cela rend d'autant plus importante la 26e Conférence des Nations unies sur le changement climatique (COP26), qui se tiendra à Glasgow en novembre prochain. À cette occasion, les pays devraient convenir d'un nouveau durcissement des objectifs de réduction des émissions de gaz à effet de serre », affirme-t-il. Cependant, l'économiste note qu'un accord dans ce sens n'est pas garanti puisque « le coût économique de la transition énergétique reste un obstacle important pour de nombreux pays ».