Membre de la commission des élections du PAM, présidente du Conseil national (CN) du parti, Fatima-Zahra Mansouri se présente pour la cinquième fois dans sa circonscription de la médina de Marrakech. Elle annonce que Ouahbi rendra public le programme du PAM le 8 aout prochain, jour d'anniversaire du parti et la veille de la campagne électorale. Se prêtant aux questions de Barlamane.com, elle répond sans ambages et raconte avec une assurance déconcertante toute la confiance qu'elle a en l'issue des élections législatives du 8 septembre prochain. Le PAM sera premier, dixit la présidente du CN et membre de la commission des élections. A en croire Fatima-Zahra Mansouri, ce n'est pas un vœu et encore moins un vœu pieux ni un pronostic hasardeux. Ce serait plutôt l'expression pur et simple de la présence pamiste dans les circonscriptions à travers le Maroc : «quasiment toutes les circonscriptions au niveau des législatives sont couvertes par le PAM et nos candidats ont de très fortes chances d'arriver en tête des élections». A l'évocation de l'éventualité d'une deuxième, troisième place ou même moins, F-Z Mansouri rétorque avec calme et beaucoup d'assurance dans la voix : «le PAM se profile pour une première place ; on peut le dire avec confiance », avant de préciser : «on est, on avance et on évolue dans ce sens». En résumé, ni le RNI ni le PJD ne sont considérés comme des concurrents à craindre. Ce qui permet de supposer que pour le PAM, la course électorale, ne sera donc pas au coude à coude. Par conséquent, à la question sur des rapprochements avec d'autres partis ou alliances potentielles, Fatima-Zahra Mansouri, répond avec le même ton serein et sûr de la position future de son parti : «les alliances sont de la compétence du conseil national à l'issue des élections législatives. Si alliance il doit y avoir, elle sera tranchée par le parlement. Ceci étant du point de vue purement institutionnel. Maintenant, bien entendu, il y a des rapprochements, des ententes, des concertations avec l'Istiqlal et avec le PPS parce qu'il y avait une concertation qui était celle du parlement et qui continue dans le cadre de consultations. Il y a également eu la rencontre avec un certain nombre de partis dont le PJD pour signifier que nous ne sommes plus dans une logique de ligne rouge et que ce sera une confrontation de programmes au moment de constituer un gouvernement si on devait décider d'en faire partie, de le diriger». Briguer la première place, c'est la conviction, le credo. Quant aux ententes, alliances ou concertations pour gouverner, elles semblent rester conformes aux déclarations de Ouahbi et ce, depuis le dernier congrès du parti qui en a fait son secrétaire général, à ce jour. Comme le PJD en 2011, le PAM compte aujourd'hui sur une confiance d'office de l'électorat qui lui octroierait une victoire écrasante sur les autres partis. A une différence près, c'est que le PAM, et à l'instar de tous les autres partis aujourd'hui, base sa conviction d'une victoire supposée ou réelle aux législatives, sur la qualité de ses candidats. Hier, le PJD tablait sur son programme ... et l'aura de Benkiran. Certes, depuis sa constitution, le parti est dans l'opposition et n'a pas été confronté à l'usure du pouvoir, ni à son exercice d'ailleurs. Mais ce constat est-il gage de courage politique ? Car il en faudra certainement au parti pour mettre en œuvre les politiques publiques. Quant à son chef, Abdellatif Ouahbi, à en croire ses déclarations et les membres du PAM, il semble avoir un style qui se démarque des anciens dirigeants du parti. Même Nabil Benabdellah le lui concède volontiers, au micro de barlamane.com. «À ce stade nous n'envisageons pas d'être autre chose que le premier parti. Nous sommes aujourd'hui le seul parti à n'avoir pas fait partie d'un gouvernement et encore moins le diriger. Nous sommes vierges de tout bilan. Avec une nouvelle élite politique, avec une nouvelle approche de la politique, avec une nouvelle vision je ne pense pas que les Marocains tourneront le dos à un parti qui s'est construit en 13 ans et sur la base d'une crédibilité qui n'a fait que se confirmer avec le dernier congrès. Je le dis en ma qualité de présidente du Conseil national, je suis extrêmement positive et optimiste par rapport aux résultats des élections», affirme F-Z Mansouri pour conclure l'entretien avec le même ton calme, dépassionné et sans la moindre hésitation.