Cet engagement fait partie d'une série de décisions prises après onze jours de travaux de la COP15 à Abidjan en Côte d'Ivoire. 196 pays étaient réunis pour tenter de s'accorder sur des objectifs communs en matière de lutte contre la désertification. La COP15 s'engage aussi à « renforcer la résilience face à la sécheresse en identifiant l'expansion des zones arides« . Et à « combattre les tempêtes de sable et de poussière et d'autres risques de catastrophes croissantes« . Ou bien encore à « s'attaquer aux migrations forcées et aux déplacements provoqués par la désertification et la dégradation des terres« . Ibrahim Thiam, le secrétaire exécutif de la Convention des Nations unies sur la lutte contre la désertification, a souligné l'importance de la restauration des terres dégradées dans la lutte contre le dérèglement climatique. « Si on restaure les terres, on réduit les émissions (de CO2) et on les ramène dans le sol ». Alain Richard Donwahi, nouveau président de la COP15, s'est engagé « à accélérer la mise en oeuvre des décisions prises« , car « il y a une obligation de résultats » de la part de toutes les parties prenantes. Le Premier ministre ivoirien, Patrick Achi, a pour sa part invité « toutes les parties à faire preuve d'efficacité et de célérité dans la mise en œuvre des projets déjà identifiés et de ceux qui émergeront demain« . Pour Emmanuel Macron, « des solutions existent » L'hôte du sommet, le président ivoirien Alassane Ouattara, avait ainsi souligné que la conférence se tenait « dans un contexte d'urgence climatique qui impacte durement nos politiques de gestion des terres et exacerbe le phénomène de sécheresse« . Le président de la République démocratique du Congo (RDC), Félix Tshisekedi, avait lui noté « l'allongement des saisons sèches » en Afrique et « l'avancée des déserts du Sahara et du Kalahari« . Dans un message vidéo, le président français Emmanuel Macron avait pour sa part estimé que « la désertification a le visage de plus de 3,2 milliards de personnes qui vivent sur des terres dégradées, partout dans le monde. Il y a urgence à agir« . « La désertification et la dégradation des terres ne sont pas une fatalité. Ces crises ne sont pas irréversibles et des solutions existent« . Pour Conception Alvarez, journaliste à Novethic et interrogé par TV5 Monde, même si « cela n'avance pas assez vite« , « c'est la première fois qu'on parle d'agroécologie, qui est un levier pour protéger les terres, sur une journée entière« . « C'est un événement politique qui ne va pas changer la donne du jour au lendemain. Mais cela fixe des caps. Et permet aux états de venir rendre des comptes. Et à nous journalistes, société civile, de venir rappeler ces objectifs aux Etats« .