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Télétravail, une fausse bonne idée ?
Publié dans Challenge le 13 - 03 - 2024

Dans une étude, le cabinet Exec a sondé des dirigeants d'entreprises marocaines sur le format de travail à distance qui a fait sensation durant le Covid. Conclusion : les dirigeants ne semblent guère convaincus des avantages du télétravail. Décryptage.
Annoncé comme une révolution du monde du travail, le télétravail a été l'une des stars de la période Covid. Porté par les outils du numérique tels que Zoom ou encore Meet, le télétravail, 4 ans après le début de la crise, est en train de disparaître. Et pour cause, cette nouvelle forme d'organisation de travail basée sur les Tic connaît des réticences énormes. Perte de productivité, risque de baisse de l'engagement et d'affaiblissement du sentiment d'appartenance, voir le temps professionnel prendre le pas sur le temps personnel… la liste des facteurs de blocage du télétravail est longue.
Dans une étude sur le sujet, le cabinet Exec Avenue a essayé de mettre la lumière sur le raté de ce dispositif au Maroc. Selon la source, « les dirigeants interrogés répondent à 72 % que le télétravail n'a pas d'impact sur la performance de leur équipe exécutive, notamment parce que les outils sont aujourd'hui nettement plus performants ». Et d'ajouter : « Les dirigeants d'ETI (entreprises de taille intermédiaire) sont les moins optimistes et penchent davantage vers une baisse de la performance de leur équipe exécutive que vers une hausse de celle-ci ».
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Une réponse qui s'inscrit aux antipodes de la grande littérature qui vantait les mérites du télétravail et surtout ses externalités positives sur la performance des entreprises. Les dirigeants sont deux fois plus nombreux à admettre que la dynamique collective de l'équipe exécutive a été dégradée avec le télétravail plutôt qu'améliorée. De plus, 65 % des dirigeants reconnaissent que les réunions importantes de l'équipe exécutive se tiennent peu en télétravail : 40 % parfois et 25 % jamais. «Ils semblent, de manière majoritaire, privilégier le présentiel lorsque des décisions importantes sont à prendre».
Les péchés capitaux du télétravail
Selon l'étude, les dirigeants reconnaissent à 45 % que le télétravail a contribué à dégrader la circulation de l'information informelle au sein de l'entreprise. C'est tout particulièrement le cas des dirigeants d'ETI qui notent à 45 % une dégradation : « D'une manière générale, le télétravail diminue fortement la collaboration informelle qui est essentielle dans le bon fonctionnement d'un collectif, en particulier l'équipe dirigeante » – « il peut y avoir une perte de cohésion et d'échanges informels ». Côté cohésion, selon l'étude, les dirigeants sont deux fois plus nombreux à admettre que la dynamique collective de l'équipe exécutive a été dégradée (26 %) avec le télétravail plutôt qu'améliorée (13 %).
Un substrat du néolibéralisme
Quasi prophétisé dans certains secteurs d'activité, le télétravail rencontre des résistances au Maroc. Et bien que présenté comme une révolution, le télétravail est finalement aujourd'hui un substrat du néolibéralisme : si les travailleurs ne sont pas sur place, et à fortiori s'ils ne sont pas salariés, c'est d'autant plus simple de se séparer d'eux, si l'activité le nécessite. Par ailleurs, remarquons que la tendance générale va à l'auto-entrepreneuriat et au travail indépendant. Ces phénomènes illustrent la quête d'autonomie et d'indépendance qui est dans l'air du temps : les travailleurs aspirent à plus de liberté dans la manière de gérer leur travail et leur temps. Il faut trouver une solution pour ne pas avoir à travailler trop loin de chez soi, et le télétravail ou le travail indépendant en font partie. Il suffit d'observer les transformations organisationnelles menées ces dernières années pour consolider ce nouvel élan néolibéral. Le statut du travail dans le télétravail ? Il semble que l'éclatement progressif du travail s'inscrit dans l'ubérisation, le développement de l'entrepreneuriat et la digitalisation croissante.
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Le télétravail ne fait qu'accroître ces nouvelles organisations qui effriteraient les projets communs, vivants et authentiques. Un des risques majeurs du déploiement massif du travail à distance serait justement la distance, désunissant les collectifs et faisant croître l'individualisme. À des travailleurs liés les uns aux autres, à l'occasion solidaires dans un projet porteur de sens, se substitueraient des « individus » solitaires et nomades, attelés à leur tâche chez eux, dans un train, dans des cafés ou ailleurs...


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