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Entretien avec M. André Beirnaret, vice-président de l'Institut Français de Mode
Publié dans Finances news le 23 - 10 - 2003

La mondialisation a fait du secteur textile un village mondial. C'est un village où chaque pays devra faire valoir ses forces et éliminer ses faiblesses.
Le Maroc bénéficie d'un riche patrimoine culturel que tout le monde lui envie. Toutefois, il est interpellé à convaincre ses donneurs d'ordre à continuer à le préférer en oeuvrant fort afin d'améliorer toutes les composantes d'un produit
( prix, délais, qualité, logistique, création, environnement...).
1- Peut-on savoir dans quel cadre s'inscrit la rencontre internationale du textile ?
Cette rencontre s'inscrit dans le cadre d'un grand projet que l'AMITH a commencé à initier depuis l'arrivée de M. Salaheddine Mezzouar à la présidence de l'AMITH, avec pour objectif de tracer l'avenir du secteur.
Dans ce cadre, une étude stratégique large a été recommandée, essentiellement à des experts français mais pas uniquement. Ils sont de l'IFM dont je suis le vice-président. Mais là, je suis intervenu davantage comme consultant. Et puis il y avait quatre études dites de filières qui devraient éclairer sur les détails propres à chacune des filières du textile marocain qui sont, d'une part l'organisation chaîne et trame et, d'autre part, la maille, le Jean et sportswear et les tissus de maison.
L'ensemble de ces études constitue aujourd'hui un corpus, un document qu'il faut encore décrypter et dont il faut tirer des choses plus pratiques. Ce que nous avons dit tout à l'heure est un condensé. Il y a beaucoup de choses précises que nous n'avons pas pu dire et qui doivent faire l'objet d'une mise en œuvre pratique. Comme l'a souligné le Président Mezzouar, ces mesures devront prendre la forme d'un plan d'action dont il a tracé les grands axes.
2- Que reprochez-vous exactement au secteur du textile au Maroc ?
- Le Maroc est historiquement un pays façonnier, mais qui n'est plus compétitif sur les produits basiques.
Le Maroc a plus de lourdeurs administratives que la Tunisie.
Le Maroc n'a pas la puissance et la diversité de l'offre turque et ne possède pas de zone industrielle attractive.
En outre, par rapport à ses concurrents directs, il a à son passif un taux d'illettrisme trop élevé.
Mieux encore, il ne présente pas de collections et affiche un certain manque de rigueur.
Toutes ces remarques ont été constatées par ses donneurs d'ordre.
3- Quelles recommandations pouvez-vous nous faire ?
- Le Maroc est interpellé à une meilleure diversification de ses produits.
Il est à noter qu'aujourd'hui une partie de la demande des donneurs d'ordre évolue vers la cotraitance, ce qui donne lieu à d'autres exigences que celles de la sous-traitance.
Le Maroc est appelé à mettre un terme à l'absence d'une offre globale, à la faiblesse de l'offre de tissus et au manque de fiabilité des services.
En résumé, la globalisation fait peser des menaces sur l'industrie marocaine, notamment à cause de l'abolition des quotas, de l'émergence de concurrents à moindres coûts salariaux, de la montée en puissance de la Chine et de l'abaissement du coût du transport aérien.
Il en découle ainsi la nécessité de manager de façon beaucoup plus moderne, de développer des compétences en marketing et de s'occuper de la productivité et de la rigueur.
4- Quelles seront les chances du secteur du textile marocain après le démantèlement de l'accord multifibre en janvier 2005 ?
L'accord de démantèlement multifibre sera brutal pour certains produits, mais il a déjà commencé.
L'abaissement des seuils de quotas n'est pas une nouveauté et se fait depuis quelques années.
Donc, on ne pas dire qu'en janvier 2005 il y aura brutalement un cataclysme.
Le cataclysme, s'il y en a un, est déjà en route.
Ce qui est en route, c'est l'irruption de la Chine comme usine du monde. Naturellement, la Chine se bat avec ses armes qui sont des salaires bas et une assiduité qui lui donnent une capacité extraordinaire de s'emparer d'un marché trop vaste et de le traiter de façon volontairement très ambitieuse. Chaque fois que la Chine arrive sur un segment de marché, elle casse les prix et assurément prend une grande partie du volume.
Le Maroc, bien entendu, ne peut pas se battre contre les cours de douane, contre les salaires chinois... Le Maroc doit donc faire valoir d'autres cartes.
Il devra retrouver sa voie et sa particularité, comme l'a souligné le Conseiller du Souverain, M. André Azoulay:
« Le Maroc a des atouts spécifiques, il doit y croire et les mettre en avant et organiser autour de cela un marketing qu'on va appeler l'autre Maroc ».
Propos recueillis par Soubha Es-siari
Encadré
Top Of Mind
Dans le jargon des publicitaires, ce terme signifie qu'une marque vient à l'esprit quand on parle d'un produit.
Le Maroc a été " top of mind" auprès des donneurs d'ordre européens il y a quelques années quand il réunissait un prix attractif, un gros potentiel de production et l'avantage de la proximité.
Aujourd'hui, il reste la proximité, mais les avions gros porteurs ont raccourci les distances et donc le temps. Le potentiel existe encore, mais le respect des délais est au moins aussi essentiel que le volume. Et il y a maintenant moins cher que la minute de confection marocaine...


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