* 2M apporte des retouches importantes à sa programmation. Lobjet est de préserver ses parts actuelles daudience et, mieux, sadapter à ses prérogatives au sein du service public audiovisuel. * La chaîne compte diminuer près de 25% de ses achats des séries américaines pour financer la fiction marocaine qui a bénéficié de 80 millions de DH en 2008. * Le marché publicitaire a, quant à lui, chuté de 10 à 15% de septembre à février 2009. Salim Cheikh, Directeur général de 2M depuis près de 8 mois a présenté la nouvelle stratégie de la chaîne dans un secteur de plus en plus compétitif. «Les téléspectateurs marocains accèdent à 350 chaînes satellitaires dans des langues qui leur sont accessibles», a tenu à rappeler plusieurs fois le DG de 2M. Malgré cet environnement peu encourageant, «ces derniers mois, nous avons pu améliorer nos parts daudience», se félicite S. Cheikh qui a cité aussi quelques indicateurs qui ressortent des statistiques daudience. «Ces mesures nous indiquent si les gens ont regardé ou non la télé, précise le DG de la deuxième chaîne, faisant allusion notamment à ces résultats qui sont dune très grande utilité, certes, mais pas absolue. Côté programmation, «2 M va acheter moins de 25% du budget dacquisition des séries américaines pour financer la fiction marocaine», révèle Salim Cheikh qui semble être très favorable à la politique de soutien à la production de téléfilms et de séries marocains. «Nous envisageons de financer des contrats de développement de scénarios, ce qui permettra à 2M de financier un atelier décriture» afin de pouvoir améliorer la qualité des uvres proposées. Sagissant du marché publicitaire, 2M a ressenti elle aussi la baisse enregistrée par les opérateurs audiovisuels depuis septembre 2008. «Le marché publicitaire est le premier baromètre de la crise, a constaté le DG de 2M ; nous estimons une baisse des recettes de 10 à 15% durant la période septembre 2008- février 2009». Malgré tout, le pôle public audiovisuel et sa mission initiale de service public restent une priorité pour la chaîne de Aïn Sebâa. «Nous voulons sortir de la logique de la subvention déquilibre pour entrer dans celle du contrat-programme», a souhaité S. Cheikh. Il faut aussi mentionner que les retouches apportées à la programmation visent à capitaliser sur le leadership actuel de la chaîne axé sur les moments forts de la journée. Que ce soit pour les journaux télévisés ou pour les émissions interactives ou de débat. Au niveau éditorial, Salim Cheikh a tenu à préciser que la proximité était le maitre-mot de la programmation : «2M jouera son rôle de médiation sociale».