Suite à l'intervention de l'Ethiopie dans sa libération de la « purge » anticorruption en Arabie Saoudite, initiée par le prince héritier Mohamed Ben Salmane (MBS), Mohammed El Amoudi est redevable à ce pays. L'homme d'affaires s'apprête à y investir 126 millions de dollars pour la construction d'une usine d'huile domestique. Al Amoudi n'a peut-être pas les moyens de rembourser ses dettes à l'Etat marocain, mais il a de quoi investir en Ethiopie. Le nom de l'homme d'affaires a refait surface dans l'actualité, surtout du côté des médias éthiopiens, qui indiquent qu'il s'apprête à investir dans le pays pour la construction d'une unité de production d'huile domestique. C'est à travers son groupe d'investissement local, Midroc Ethiopia, qu'Al Amoudi a posé la première pierre, à Addis-Abeba, d'un investissement dont le montant s'élève à 4 milliards de birrs, soit plus de 126 millions de dollars. Selon les informations des médias éthiopiens, cette usine, dont la superficie est estimée à 50 000 m2, devrait contribuer à la production de 600 000 litres d'huile à usage domestique par jour. Cheikh Mohammed Hussein Ali Al-Amoudi, plus communément appelé « Al Amoudi » au Maroc, est derrière la faillite du complexe pétrolier du royaume, la SAMIR. Celui-ci a décidé de fuir le territoire national au lieu verser son dû à l'Etat, laissant plusieurs familles sans emploi et sans salaire au passage. Al Amoudi, actionnaire majoritaire de la SAMIR, nargue ainsi le Maroc, au moment où le dossier de la raffinerie demeure en suspend depuis 2016, laissant le complexe dans une situation où même sa liquidation est compliquée, et où le gouvernement marocain ne peut intervenir. Al Amoudi avait pensé intelligent de se rendre en Arabie Saoudite, mais ironie du destin, il y'a été interpellé dans le cadre de la méga pure lancée par MBS au sein du pays, et qui a visé plusieurs princes, proches de la famille royale et d'hommes d'affaires et d'influence. Il aura fallu l'intervention de l'Ethiopie, pays dont il détient la nationalité du côté de sa mère, outre le versement de quelques millions de sa fortune, pour qu'il soit « gracié ».